En raison de l'annonce de la fermeture du Medley au centre-ville de Montréal, le Théâtre de la Ligue nationale d'improvisation devra une fois de plus déménager sa «patinoire».

La direction du Medley affirme qu'elle doit vendre le bâtiment en raison d'une faible rentabilité et des coûts «énormes» prévus pour rénover l'édifice qui fermera le 31 décembre.

L'immeuble abritant le Medley, autrefois le Vieux Munich, créé en 1967, est situé au coin de la rue Saint-Denis et du boulevard René-Lévesque, un emplacement stratégique entre le CHUM-Saint-Luc et des pavillons de l'Université du Québec, à Montréal.

Des discussions sont en cours avec un promoteur immobilier qui voudrait raser l'immeuble et faire des condos résidentiels.

Il y a quelques années, il avait été question de transformer le lieu en clinique privée.

Une soirée de fermeture aura lieu à la fin décembre pour ceux et celles qui étaient des habitués de l'endroit.

Entre-temps, plus que jamais, la LNI revient à la charge pour réclamer un domicile permanent afin d'éviter de vivre à nouveau avec un scénario de déménagement.

L'organisme culturel, qui compte 32 saisons d'activités, rappelle avoir sensibilisé la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, afin de trouver une solution à ce problème.

Yves Cournoyer, président du conseil d'administration de la LNI, estime que trouver un lieu permanent est un incontournable pour éviter ce genre de situation d'urgence dans l'avenir.

Plusieurs comédiens appuient l'idée d'un domicile fixe dont l'actuel député péquiste Pierre Curzi, Raymond Legault, Jacques l'Heureux, Pierrette Robitaille et Marcel Sabourin.

Bien que déçue de la tournure des événements, la LNI a tenu à remercier l'équipe du Medley pour le partenariat établi depuis dix ans entre les deux entités.

La direction du Théâtre de la LNI est confiante de pouvoir débuter sa saison le 15 février prochain, tel que prévu.

Des matchs seront présentés à l'extérieur de Montréal dès le 16 novembre. Le premier sera présenté au Théâtre Le Patriote, à Sainte-Agathe, suivi de celui du 7 décembre au Théâtre Hector-Charland, à L'Assomption.

Le Match d'impro, créé en 1977 par Yvon Leduc et feu Robert Gravel, est aujourd'hui joué dans plus de 30 pays et dans cinq langues différentes.