Lorsqu'il a entamé sa carrière d'«humoriste-bruiteur» il y a cinq ans, Charlypop craignait d'être considéré comme la «saveur du mois». Après deux tournées canadiennes et des centaines de prestations, ses appréhensions se sont dissipées. Le jeune homme de 25 ans travaille maintenant à la création de son premier «one-man one-voice» show.

Même s'il caresse le rêve d'un spectacle solo depuis un bon moment, Charlypop, qui animera également des «cabarets musico-comiques» ce week-end dans le cadre du Festival Juste pour rire, ne sait pas encore quand il pourra le réaliser. Et pas question pour lui de se fixer d'échéance précise.

«Je travaille depuis longtemps sur mon one-man show, mais je ne veux pas précipiter les choses. Je pense qu'il faut être patient si on ne veut pas se casser la gueule», explique l'artiste qui semble capable d'émettre tous les bruits.

Il explique toutefois que sa prestation solo sera inspirée du travail de Bobby McFerrin (Dont Worry, Be Happy) qui parvient à tenir la scène durant plus d'une heure uniquement grâce à ses prouesses vocales.

«Il a prouvé que la voix humaine est l'instrument le plus polyvalent de la terre. Il a un contrôle quasi absolu de son registre. Mon objectif est de travailler ma voix au point de créer des textures et des sons qu'on ne croyait pas possibles.»

En plus de perfectionner son art, Charles Champigny Niles (alias Charlypop), s'est donné la mission de démystifier son talent quelque peu particulier.

Samedi et dimanche, il animera deux «Charlypop Work Shops», des ateliers de 45 minutes où il enseigne le beatbox. Cette technique vocale consiste à imiter simultanément les sons de plusieurs instruments de musique.

Demain, samedi et dimanche, il animera aussi le spectacle Charlypop&Friends au Studio Juste pour rire. Beatbox, humour et musique se côtoieront lors de ce cabaret qui donnera sans doute un avant-goût de son futur one-man show. Il sera entouré des humoristes Stéphane Fallu, Dave Richer, Alexandre Pépin, du DJ Huggies et du quatuor trifluvien High Shop.

«Je pense que le public commence à découvrir le gars derrière le beatbox, dit le jeune homme natif de Sherbrooke. Je fais des parodies musicales, des effets sonores, mais je fais aussi du stand-up et je travaille mes punchs lines

«Au début, j'avais la crainte d'être un feu de paille, poursuit-il. Mais après cinq ans de métier et de tournées au Canada, en France et en Suisse, je pense que j'ai vraiment progressé et je travaille toujours pour pousser le concept toujours plus loin.»

À 25 ans, Charlypop a des projets plein... la bouche! Il aimerait, dans un avenir plus ou moins rapproché, lancer un album de musique jazz et funk. L'artiste, qui à l'origine était batteur et rappeur, est en train d'apprendre la trompette.

«L'idéal, ce serait que je puisse jouer de tous les instruments sur mon album», dit-il.

Celui qui effectue depuis peu des capsules humoristiques sur la chaîne CKOI compte également graviter autour de projets en télévision ou en radio.

«Je ne peux pas en dire trop, mais il y a des annonces de projets qui vont se faire bientôt, confie-t-il. En attendant, je veux continuer à faire de la scène parce que c'est l'interaction avec le public qui me nourrit le plus.»

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CHARLYPOP WORK SHOP: 25-26 juillet, Place Labatt Bleue, 17 h. CHARLYPOP&FRIENDS: 24-25-26 juillet, Studio Juste pour rire, 21 h.