Le Cirque Éloize posera ses valises en Corée du Sud dans quelques jours pour présenter en première mondiale son dernier spectacle intitulé ID. Après avoir flirté avec la danse contemporaine, la musique classique et le théâtre, le Cirque plonge cette fois dans l'univers de la danse hip-hop.

Pour cette septième création, le fondateur et codirecteur du Cirque Éloize, Jeannot Painchaud, s'est inspiré d'une énergie «adolescente».«Je veux monter la soif d'identité des jeunes, l'énergie, la force qui les drive à l'intérieur», raconte celui qui signe également la mise en scène du spectacle.

Dans deux jours, 14 artistes provenant des milieux du cirque et de la danse s'envoleront vers la Corée du Sud pour préparer la présentation de ID. Le spectacle de 70 minutes tiendra l'affiche au Global Fair & Festival de Incheon du 7 août au 25 octobre.

Hier matin, les artisans d'Éloize ont dévoilé aux médias deux numéros tirés de la prestation qui sera également présentée au Québec en 2010.

«La facture du spectacle est plus urbaine», explique Jeannot Painchaud. «Ça se passe dans une ville futuriste, sur une place publique. Deux gangs se rencontrent, celle du cirque et celle de la danse. Le spectateur est une caméra qui épie les moindres recoins de la ville. D'une part, nous avons l'omniprésence de l'image qui nous écrase et de l'autre, nous avons les personnages qui viennent redonner une humanité à la ville.»

Pour réaliser ID, Painchaud a fait appel au chorégraphe français Mourad Merzouki. La trame musicale a été réalisée par Jean-Phi Goncalves (Plaster, Beast, Ariane Moffatt) et Alex McMahon (Plaster, Gatineau, Yann Perreault).

Les numéros mêleront les disciplines du mât chinois, de la contorsion, du main à main, du trampoline, de la jonglerie, de la vidéo et du break dance.

«C'est vraiment un mélange des genres, lance le chorégraphe Mourad Merzouki. Le défi, c'était de voir comment on pouvait faire bouger des corps plein de muscles qui n'étaient pas nécessairement prêts à faire de la danse. C'était important pour moi d'intégrer les artistes du cirque à la chorégraphie, car je ne voulais pas que la danse soit décorative ou qu'elle serve de transition entre les numéros.»

«L'intérêt dans ce projet, c'est d'amener la danse et le cirque plus loin, de voir comment on peut réinventer les deux genres, ajoute Jeannot Painchaud. Le but, c'est de faire un spectacle qui nous parle. Si on y parvient, ça va sans doute parler au public.»