C'était hier le dévoilement de la programmation du cinquième rendez-vous culturel des tout-petits, un festival familial né dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve en 2005 pour rejoindre les enfants «de 0 à 6 ans». Et pas nécessairement les jeunes qui ont l'habitude des salles de spectacles. Crise économique ou non, les Petits bonheurs demeurent à la portée de tous.

Du 1er au 10 mai prochains, seront donc présentés 23 spectacles (conte, théâtre, danse, musique), 46 ateliers de création, trois films, deux expositions, ainsi qu'une foule d'activités reliées à l'enfance et à la famille. L'événement annuel fondé par Pierre Larivière poursuit son objectif: rendre la culture accessible au plus grand nombre d'enfants.

Cette année encore, les deux porte-parole Ève Christian (météorologue et chroniqueuse à Radio-Canada) et la comédienne Marie Eykel, participeront à quantité d'activités, incluant une Place de la poésie et un défi Lire ensemble où des artistes iront lire des histoires à des enfants... chez eux à la maison.

Aux deux parrains présents depuis les tout débuts du festival, le cinéaste André Melançon et le Dr Gilles Julien, s'ajoute le chanteur d'opéra Marc Hervieux. C'est d'ailleurs lui qui a joué au maître de cérémonie pour présenter le contenu de ce cinquième rendez-vous qui compte 36 lieux de diffusion, à Hochelaga-Maisonneuve, bien sûr, mais aussi à Montréal-Nord et Villeray-Parc Extension.

«Je suis né ici, dans Hochelaga-Maisonneuve, a dit Marc Hervieux. Et c'est ici que j'ai moi-même fait des découvertes culturelles qui ont été marquantes.» Le nouveau parrain, qui a trois jeunes filles âgées de 7, 4 et 3 ans, présente chaque année un concert-bénéfice pour Petits bonheurs. Le chanteur, qui présente à Montréal l'opéra Starmania, s'est dit motivé par l'envie de piquer la curiosité des enfants pour la chose culturelle.

Mais venons-en aux faits. Et au contenu de cette programmation-anniversaire. Les organisateurs ont eu la bonne idée de présenter hier deux extraits de spectacles au programme, question de nous mettre un peu en appétit. Il s'agissait d'Un orteil dans le vide, une très belle pièce (sans paroles) de Sandy Bessette - présentée l'an dernier sous forme de laboratoire - qui fait dans les arts du cirque, avec une roue allemande comme instrument de narration; et du surprenant Baobab, du Théâtre Motus, qui mélange conte, musique et danse, dans la tradition des griots africains.

Parmi les autres spectacles à surveiller, les pièces déjà vues à la Maison Théâtre (Garde-robe, Le bain), aux derniers Coups de théâtre (L'ombre de l'escargot) et aux Trois jours de Casteliers (Pekka, d'Isabelle Payant et Bizzarium, des Sages fous, une compagnie de Trois-Rivières qui fait du théâtre de rue et qui présente également à Petit bonheurs la pièce Parade Issimo). Mentionnons aussi les trois pièces créées à la suite des stages de création de l'an dernier: Les lapins, du Théâtre de Quartier et du Théâtre I.N.K., La pépinière, des Bouches décousues et Le spectacle de l'arbre, de Nathalie Delorme.

Parmi les productions étrangères, Bach... à sable est une pièce très courue de la compagnie belge, La Guimbarde, qui s'adresse aux enfants de 18 mois à 4 ans. Zig Zag, un spectacle de danse pour tout-petits de la compagnie française Cie Étant donné, est également très attendu. Selon Pierre Larivière, c'est une des pièces qui s'est le plus démarquée au dernier festival de Reims.

Pierre Larivière, qui n'a pas pris la parole hier, a annoncé qu'il avait envie de passer le flambeau. «Je ne suis pas là pour faire un one man show, ça n'a jamais été mon objectif. Le festival a maintenant une bonne base, nous créons de plus en plus de spectacles pour les moins de 3 ans, c'est le temps de laisser plus de place à mes collaborateurs.» L'an dernier, Petits bonheurs avait attiré plus de 13000 jeunes spectateurs.

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Pour la programmation complète de Petits bonheurs: www.petitsbonheurs.ca