Musiciens et danseurs se donnent rendez-vous à partir d'aujourd'hui sur le quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal afin de célébrer les mille et une couleurs de l'Orient. De l'Afrique du Nord à la Chine, les artistes du sixième festival Orientalys auront pour mission de faire vivre au public jusqu'à dimanche les multiples cultures orientales. Coup d'oeil avec Ghiwa Nakhlé, directrice générale et programmation, sur quatre styles de danse qui seront présentés tout au long du week-end.

Dabkeh

La dabkeh ou «foulage du sol» est une danse folklorique ancestrale originaire du Proche-Orient qu'on retrouve principalement au Liban, en Syrie, en Palestine, en Jordanie et en Irak. Chaque région en a sa propre variante, mais elle accompagne le plus souvent les cérémonies et les mariages. Il s'agit d'une danse de groupe, en ligne, où les danseurs frappent énergiquement le sol en rythme. Deux groupes illustreront ce style lors du festival Orientalys: Dabkeh Palestinienne (ce soir sur la scène de la Médina) et la troupe Al-Arz (dimanche soir sur la scène TD), une compagnie d'Ottawa aux influences libanaises qui assurera le spectacle de clôture et qu'on a déjà pu voir dans Je me souviens lors du Festival du monde arabe.

Baladi

Communément appelé «danse du ventre», le baladi est sans doute le style de danse orientale le plus connu. La danseuse Samia Baladi et sa troupe en montreront plusieurs facettes puisque le baladi n'est pas dansé de la même manière à travers le Maghreb et le Moyen-Orient. Même s'il est largement associé à l'ondulation sensuelle et aux déhanchements du corps féminin, le baladi est pratiqué de plus en plus par les hommes. C'est le cas de Pierre Khoury (demain sur la scène de la Médina), danseur de formation classique d'origine syrienne qui a rapidement basculé vers la danse orientale et consolidé ses acquis auprès de son mentor, Khadija Jabiry. Véritable habituée du festival Orientalys, Nadia Bilodeau s'illustrera le même jour sur scène.

Folklore régional

Le folklore sera à l'honneur grâce à la troupe montréalaise Sanaa Dance (ce soir sur la scène de la Médina), qui présentera diverses danses traditionnelles du Moyen-Orient et du Maghreb. Il s'agit de sa troisième participation consécutive à Orientalys. De l'Afrique du Nord au golfe Persique, les danseurs voyagent à travers la musique, mais aussi à travers les costumes traditionnels. Le Maroc et ses différentes danses folkloriques seront aussi à l'honneur dans le spectacle d'Harmonie de la danse et de l'élégance, qui présentera les particularités des danses régionales aux rythmes des rekza (percussions avec les pieds).

Danses indiennes

Samedi, l'Inde sera en vedette avec la troupe Taala Dance, qui fusionne le style traditionnel avec une touche plus contemporaine, mélangeant ainsi subtilement Bollywood et bharata natyam (danse traditionnelle du sud de l'Inde). La danseuse de bharata natyam Keepa Kamal présentera quant à elle un spectacle empreint de tradition. Convaincue du pouvoir de la danse comme vecteur d'émotions et de sensations, elle l'utilise comme mode d'expression à part entière et se fond entièrement dans les personnages qu'elle incarne sur scène. Issue d'une formation indienne des plus prestigieuses, Keepa Kamal a fait ses armes auprès de maîtres tels que Sri Swamy et Jyothi Pattabhiram.

Photo fournie par le Festival Orientalys

La troupe montréalaise Sanaa Dance montera sur la scène de la Médina ce soir.