Édouard Lock aimait ses danseurs plus que tout. Il les traitait aux petits oignons. Or, certaines sources croient que LA LA LA Human Steps aurait pu se donner une marge de manoeuvre financière en ajustant leurs conditions de travail au budget réel de la compagnie. Mais pour Lock et d'anciens collègues, les danseurs formaient l'âme de la compagnie. C'est pourquoi le chorégraphe tenait à bien les traiter.

«Au début [de la compagnie], les danseurs étaient peu payés, mais, avec le temps et le succès que nous avons eu, je me suis rappelé ce qu'ils avaient fait. Avoir de bons salaires pour les danseurs, c'est assurer le futur de la danse. Si les danseurs sont des travailleurs culturels qui ne sont pas payés correctement et que tu finances une partie de ton déficit avec leurs sacrifices, tu compromets [le milieu de] la danse», a affirmé Édouard Lock à La Presse.

Édouard Lock, pionnier de la danse contemporaine

Édouard Lock est le chorégraphe et directeur artistique de LA LA LA Human Steps, compagnie qu'il a fondée en 1980. Il avait auparavant créé pour Les Grands Ballets canadiens de Montréal, entre autres.

Sa première création à LA LA LA Human Steps, au Théâtre Eskabel dans le quartier Saint-Henri, l'a mené jusqu'à New York.

Sa carrière internationale a pris son envol en 1985 grâce à la tournée du spectacle Human Sex, mettant en vedette sa muse, la danseuse Louise Lecavalier. Celle-ci restera 18 ans à ses côtés avant de quitter la compagnie, en 1999.

Depuis Human Sex, LA LA LA Human Steps a fait des tournées avec les spectacles New Demons (1987), Infate, c'est destroy (1991), 2 (1995), Exaucé/Salt (1998), Amelia (2002), Amjad (2007) et New Work (2012).

Lock a été récompensé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière. Il a notamment été fait chevalier de l'Ordre national du Québec (2001), officier de l'Ordre du Canada (2002), puis a reçu le prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (2010) ainsi qu'un doctorat honorifique de l'UQAM en 2010.