Arrière-petit-neveu du mythique écrivain-aviateur Antoine de Saint-Exupéry, Olivier d'Agay était de passage à Montréal afin d'applaudir les danseurs des Grands Ballets canadiens de Montréal dans Le Petit Prince, l'adaptation de l'oeuvre de son aïeul par Didy Veldman. C'était également l'occasion pour le directeur de la Succession Saint-Exupéry de faire un premier arrêt au Québec pour planifier les célébrations entourant les 70 ans du Petit Prince qui se dérouleront à Montréal l'an prochain.

«Le Petit Prince a été écrit entre New York et Montréal. Il était donc normal de fêter ici l'année prochaine! On réfléchit actuellement à un programme dont on révélera le contenu en septembre, avec notamment une exposition avec la collaboration de Gallimard, un concours dans le cadre duquel on va demander aux gens de retrouver leur vieille édition du Petit Prince, et on pense aussi à un grand spectacle style music-hall.», explique Olivier d'Agay.

Le Petit Prince fut en effet d'abord édité à New York, en 1943, un an avant la disparition de son auteur en plein ciel. Le conte s'est écoulé à plus de 80 millions d'exemplaires dans le monde.

L'écrivain-pilote n'ayant pas eu d'enfant, ses quatre neveux et nièces, parmi lesquels Olivier d'Agay, sont à la tête d'une fondation dédiée à la mémoire de Saint-Exupéry.

«L'objectif de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry est de soutenir des projets dans le monde consacrés à la jeunesse. On veut la transformer en une grande fondation à but non lucratif: on a un rôle important à jouer, car le Petit Prince est une icône très importante dans le monde qui porte des valeurs comme la protection de la planète, de l'enfance, la paix, la tolérance, les liens entre les cultures, etc.»

Trente-six films d'une heure

Le Petit Prince est désormais ambassadeur de l'UNESCO et partenaire d'une fondation humanitaire en Russie. Il a même donné son nom au plus gros hôpital d'Amérique du Sud, au Brésil. Outre leur adaptation par les GBCM, les aventures du populaire blondinet ont aussi repris vie en bande dessinée grâce à Joann Sfar, mais également dans de nombreuses expositions et spectacles en tous genres, toujours sous le regard bienveillant des garants des droits moraux de Saint-Exupéry.

«On a un projet de film d'animation international dont on reparlera très vite», lance le directeur de la Succession. «Mais, pour le moment, on se concentre surtout sur une série de 36 films de 52 minutes dont la diffusion se poursuivra dès le 5 juin à Télé-Québec et dans plus de 100 pays. On doit cette résurrection au petit écran à un producteur français, Aton Soumache, notamment remarqué avec Skyland. Elle a pour but d'apporter les valeurs du Petit Prince aux enfants du XXIe siècle. C'est notre gros projet pour les enfants de 6 à 10 ans du XXIe siècle qui met en scène le Petit Prince dans de nouvelles aventures. C'est tout un programme, auquel des livres seront ensuite associés. C'est une grande entreprise!», conclut-il.