L'Agora de la danse se félicite du bilan positif de sa saison 2010-2011 qui a vu la fréquentation de la salle atteindre une moyenne de 80%. Et elle annonce dans la foulée une nouvelle saison délibérément inusitée, à l'image de l'éclectisme grandissant de la danse contemporaine québécoise.

Une 21e saison placée sous le signe de la prise de risque: 11 spectacles, dont 3 hors les murs, et 3 expositions d'arts visuels.

Des créations de chorégraphes et interprètes bien connus, sur le thème du Japon pour ouvrir et fermer l'automne. Jocelyne Montpetit ouvre la saison le 14 septembre avec Avril est le mois le plus cruel, solo basé sur le butô. Lucie Grégoire fermera l'automne le 16 novembre avec In Between, dernier duo de la trilogie créée avec Yoshito Ohno. Né des cendres d'Hiroshima, le butô véhiculera ici, à travers ces trois créateurs aguerris, une vision des catastrophes ayant frappé le Japon récemment.

Ces deux pièces seront accompagnées par des expositions parallèles au Labo de l'Agora: Judith Berry exposera en parallèle pendant la dernière moitié de septembre, et Louise Lemieux-Bérubé en novembre.

Le 28 septembre, retour à Montréal de la Torontoise Ame Henderson avec relay, création pour sept danseurs, dont deux Québécoises et deux musiciens avec ce sens de la fusion qui fait sa signature. À partir du 12 octobre, Jusqu'au silence, première chorégraphie de la danseuse Sophie Corriveau, une pièce qui repose sur une histoire familiale: Sophie Corriveau s'est inspirée de carnets écrits par sa mère. Son frère Thomas, artiste visuel, est aussi de la création. Il exposera simultanément ses oeuvres au Labo.

En octobre, découverte du chorégraphe et danseur d'origine autrichienne Helge Letonja. Il a longtemps dansé avec Montréal Danse et il présente The Bog Forest, pièce de groupe sur l'exil et le déplacement. Également, reprise d'un célèbre solo de Paul-André Fortier, Bras de plomb, créé à l'Agora en 1993 avec Betty Goodwin, et qui sera ici transmis au jeune Simon Courchel. L'automne se finira dans la salle de l'Agora avec Gold d'Hélène Blackburn pour jeune public, et la reprise de Junyjard/Paradis de Mélanie Demers, présenté hors les murs, à l'Usine C.

L'orientation délibérée de la saison vers le mélange des genres, des générations et des gestuelles s'illustre aussi par la décision de l'Agora de présenter deux autres spectacles, très inattendus, hors ses murs.

À partir du 18 septembre, avec une coproduction de DanseCité, la 2e Porte à gauche ose Danse à 10 dans un authentique bar de danseuses, le Kingdom Gentleman's Club. Réservé donc aux plus de 18 ans, ce spectacle mettra huit chorégraphes au défi de dire quelque chose de plus sur le terrain de la nudité et de l'érotisme associés au lieu. Autre lieu inusité, la Satosphère de la SAT, achevée, sera investie à compter du 12 octobre par Kondition Pluriel de Marie-Claude Poulin et Martin Kusch, qui exploiteront toutes les possibilités sonores et visuelles du lieu dans Intérieur, qui offrira aussi un laboratoire culinaire à la dégustation du public.

Tous les détails sur www.agoradanse.com