C'est la première fois que le Montréalais Frédérick Gravel est programmé au Festival TransAmériques et déjà les billets pour son Gravel Works se sont vendus comme des petits pains.

«Je suis un super mauvais danseur», avoue Frédérick Gravel. De toute façon, ce n'est pas pour ses triples pirouettes ou pour son corps de dieu qu'on l'aime, mais pour son esprit. Avec sa gang de la 2e Porte à Gauche, dont il est un des membres fondateurs, ou celle du Grouped'ArtGravelArtGroup, qui comprend notamment le comédien Francis Ducharme et la danseuse Jamie Wright, il concocte des projets à géométrie variable, où priment l'exploration et où distanciation et autodérision sont de mise.

Gravel est un libre penseur qui questionne, à coup de mises en abyme et avec force lucidité, la place de l'artiste dans la société. Il termine d'ailleurs une maîtrise sur le sujet à l'UQAM. Toutefois, pour aiguiser son discours critique, il préfère encore quitter les cercles savants et embrasser le pop, pour mieux brouiller les conventions théâtrales: Gravel Works notamment tient autant du spectacle de danse, que du show rock et du stand-up.

«J'aime toucher à autre chose que la danse contemporaine, pour que ça brasse un peu...» lance, avec un sourire en coin, ce touche-à-tout, à la fois chorégraphe, danseur, guitariste, chanteur et éclairagiste, qui voudrait aussi devenir scripteur pour humoristes.

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Gravel Works, du 27 au 29 mai, au Théâtre Prospero. Info: fta.qc.ca.