Le célèbre cirque contemporain québécois le Cirque du Soleil, qui fête cette année son 30e anniversaire, est de retour en janvier et février à Londres, au mythique Royal Albert Hall, avec son spectacle Kooza.

En résidence pour six semaines, le spectacle, à partir de mardi soir, est présenté par la troupe québécoise comme «un retour aux origines» centré sur les clowneries et les acrobaties.

Il raconte l'histoire de l'Innocent, un personnage naïf et solitaire qui cherche sa place dans le monde. Vêtu d'un pyjama rayé et inséparable de son cerf-volant, il multiplie les rencontres avec notamment un roi loufoque entouré de deux clowns burlesques et maladroits ainsi que le Trickster, un personnage haut en couleur, aux tenues bariolées, qui figure sur l'affiche du spectacle.

Trickster, bonnet de joker multicolore et visage peint, agit en maître de cérémonie, maniant une baguette magique tel un chef d'orchestre, sous le regard fasciné d'Innocent qui parvient à la lui emprunter à plusieurs reprises, chamboulant son univers.

Très rythmée par un orchestre avec des chanteuses aux voix de Gospel et une trompette festive, la première partie, aux décors rouge et or, donne à voir un trio de contorsionnistes asiatiques, des équipes de voltigeurs, un duo dansant en monocycle, ou la classique, mais toujours spectaculaire traversée sur un fil de funambules à vélo.

Pour la seconde partie, le décor se pare de noir et de squelettes, agrémenté de danses macabres. La «roue de la mort» - deux roues à hamster géantes reliées par un axe, le tout tournant sur lui-même - a coupé le souffle aux spectateurs. Les clowns loufoques et leur chien géant «Maboul» ont apporté une respiration par le rire avant qu'un équilibriste fasse remonter la tension en se hissant au sommet de sept mètres de chaises empilées.

La troupe, fondée en 1984 au Québec par Guy Laliberté, est devenue une véritable multinationale du spectacle qui a diverti en 30 ans près de 150 millions de spectateurs dans plus de 300 villes sur six continents.

Elle emploie près de 4000 salariés dont 1300 artistes, originaires de 50 pays.

Parmi ses créations présentées ces dernières années à Londres figurent Quidam et Dralion (2014), Alegría (2013), Totem (2012) et Saltimbanco (2010). Kooza avait déjà été présenté dans la capitale britannique en 2013.