En raison d'un «fort succès de billetterie», le spectacle Kooza du Cirque du Soleil, présenté depuis le 23 novembre, restera à l'affiche jusqu'au 19 janvier, annonce le géant du divertissement. Au départ, la production devait - en principe - s'arrêter juste avant Noël.

«On remplit à 100 pour cent les samedis. Et le reste de la semaine, on monte certains soirs jusqu'à 80 pour cent», assure le porte-parole du cirque, Adrian Gonzalez.

C'est la quatrième fois en neuf ans que le Cirque du Soleil vient à Paris avec un spectacle sous chapiteau. Pourtant la France, très attachée à une certaine idée des arts du cirque, n'a jamais été un marché acquis pour la multinationale.

Cette résistance (critique notamment) s'était clairement fait sentir lors du premier passage du Cirque avec Saltimbanco en 2005, puis avec Alegria en 2007. Elle semble toutefois avoir été vaincue avec Corteo en 2011, qui avait fait, dans la période des fêtes également, quelques 200 000 entrées, selon les chiffres avancés par le Cirque du Soleil.

Pour Adrian Gonzalez, Corteo a nettement marqué un tournant. «Les choses se sont solidifiées. La presse et le public ont compris que nous venions chaque fois avec un spectacle différent. Même si on repart chaque fois à zéro, la marque Cirque du Soleil est devenue très forte à Paris», explique-t-il.

Comme Corteo, Kooza a planté son chapiteau blanc de 1500 places sur l'île Seguin, posée au milieu de la Seine, dans la proche banlieue ouest de Paris, là où se dressaient autrefois les usines Renault.

Si le succès public semble désormais conquis, la critique se fait toujours un peu tirée l'oreille. C'est le cas du quotidien Le Figaro, qui a jugé que le spectacle, malgré la «bonne humeur», la «folie ambiante» et les «numéros exceptionnels», «ne réussit pas à conquérir les spectateurs».

«Faute de scénario et d'atmosphère assez prenante pour lier l'ensemble (à), on sort un peu déçu», a écrit le quotidien.