Le Cirque Éloize a enfin dévoilé hier des extraits de son spectacle Cirkopolis, qui sera présenté au Théâtre Maisonneuve cet automne, à partir du 13 novembre. D'ici là, la pièce acrobatique chorégraphiée par Dave St-Pierre poursuit sa tournée américaine. Elle vient d'être présentée dans la ville de Schenectady, près d'Albany. Suivront le Texas, la Géorgie, le Kentucky, la Virginie, l'Arizona, le Vermont...

Après les représentations de Montréal, qui marqueront les 20 ans d'Éloize et les 50 ans de la Place des Arts, Cirkopolis s'en ira à Manhattan, au Skirball Center de l'Université de New York (NYU), du 18 décembre au 5 janvier. Rappelons que la pièce a été créée au mois de septembre dernier à Helsinki, en Finlande, avant d'être jouée en Europe et au Mexique.

«On est très contents d'aller à New York, a commenté le directeur artistique de la troupe, Jeannot Painchaud. On voulait profiter de la rumeur positive dont jouit le spectacle en ce moment pour se produire à New York le plus rapidement possible. On aurait pu attendre d'autres occasions, mais on a décidé d'accepter de jouer dans ce théâtre tout de suite.»

Le Cirque Éloize, qui a présenté sa pièce iD à Dubai pendant trois semaines au mois d'août, sera de retour aux Émirats arabes unis l'an prochain avec Cirkopolis, nous a également confié Jeannot Painchaud. «Des membres de la famille royale ont appelé notre producteur là-bas. Ils n'avaient pas été avertis de notre présence... Ils se sont donc entendus pour qu'on revienne l'an prochain.»

Inspiré de films futuristes

Les créateurs de Cirkopolis ont voulu explorer le thème de l'identité, s'inspirant notamment des films futuristes Métropolis et Brazil. Des projections d'engrenages occupent l'arrière-scène du Théâtre Maisonneuve. Nous sommes dans un univers bureaucratique, dans les années 20 ou 30, en présence d'un fonctionnaire qui vit dans un monde gris et anonyme.

Ce rôle-là, semblable à celui de Sam Lowry (dans Brazil), a été confié à Ashley Carr, vu dans la pièce Rain, qu'avait mise en scène Daniele Finzi Pasca il y a quelques années.

«Mon personnage est toujours en contraste avec les autres, nous a expliqué l'artiste de cirque anglais. Il cherche à sortir de sa morosité. Je me suis inspiré de plusieurs films, dont Modern Times pour créer mon personnage, nous a-t-il dit. J'ai aussi un numéro clownesque avec un portemanteau dont je suis très fier. C'est un numéro que je peaufine depuis des années...»

Parmi les extraits présentés, on a pu apprécier le numéro de roue Cyr d'Angelica Bongiovonni sur une pièce de Stéfan Boucher, Stronger Every Day. Le compositeur, qui a collaboré avec Dave St-Pierre à plusieurs reprises, a d'ailleurs composé toute la musique du spectacle. Une autre version de cette chanson, avec la voix de Pascale Picard, accompagnera le numéro d'Ashley Carr. La trame sonore sera mise en vente d'ici une dizaine de jours.

Chorégraphié au quart de tour

Parmi les autres extraits présentés, on a pu voir un numéro de roue allemande mené par Frédéric Lemieux-Cormier, mais entouré de six autres artistes. Quel a été l'apport de Dave St-Pierre dans ce numéro? «Tout a été chorégraphié au quart de tour, nous a-t-il répondu. Pendant mon numéro, par exemple, les autres reproduisent les mêmes mouvements que moi, mais au sol. Dave a aussi amené une énergie très masculine.»

On a également pu voir un numéro collectif au centre duquel se trouve Myriam Deraîche, qui multiplie les figures de main à main et d'équilibre avec cinq interprètes masculins, qui agissent comme porteurs. Bref, on peut s'attendre à de nombreux numéros collectifs comme ceux-là, selon Jeannot Painchaud. «On reconnaît l'apport de Dave dans ces numéros de groupe, dans l'énergie aussi déployée sur scène par les interprètes.»

Au Théâtre Maisonneuve, du 13 au 24 novembre