Après six ans d'absence, Lise Dion revient à Montréal le 16 novembre pour la première de son troisième one woman show, Le temps qui court. Un spectacle sur l'urgence de vivre dans lequel l'humoriste conjugue les verbes vieillir, mincir, réfléchir et courir. Avec l'urgence d'en rire.

Le temps ne ralentit jamais pour Lise Dion. Ni sa popularité. Malgré un congé de scène de six ans, l'humoriste est toujours dans le coeur du public québécois: avant même la deuxième représentation du Temps qui court, l'été dernier à Sherbrooke, elle avait déjà vendu 50 000 billets!

Son public a donc hâte de la voir dans ce nouveau spectacle mis en scène par Michel Courtemanche. Pour les textes, elle a collaboré avec Jean-Christian Thibodeau, Julien Pelletier et François Massicotte. Ce dernier lui a composé un numéro (avec sa blonde infirmière) sur le vieillissement qui risque de

«Je pense que c'est un des numéros marquants du spectacle, avance-t-elle. Je suis une vieille haïssable et je serai vraisemblablement comme ça quand je serai dans un CHSLD!»

Lise Dion est angoissée par le fait de vieillir. «Perdre ses capacités, c'est perdre sa liberté, dit-elle. Je me demande comment je vais faire pour rester dans une chaise sans bouger. Je veux mourir, moi, je ne veux pas rester comme ça.»

Dans ce nouveau spectacle, notre Mafalda nationale refait son numéro de la musulmane qui porte une burqa. Un grand moment de son show précédent sur le droit des femmes à la dignité. Cette fois, son intention est d'évoquer le caractère de ces «têtes fortes» qui portent ce vêtement dans nos sociétés occidentales.

«C'est encore d'actualité, dit-elle. Le mélange des cultures n'est pas facile à vivre.»

Les Grandes Gueules l'ont aussi aidée à écrire un numéro sur sa condition de femme ronde qui s'assume et qui s'en va en vacances dans un club tout compris.

«Pour les gens, quelqu'un qui a mon poids et qui est en forme, ça se peut pas! Même les médecins me passent des prises de sang quatre fois pour constater que, non, je ne fais pas de cholestérol! Il y a comme une obsession dans les magazines. Je voulais que la femme un peu grassette se dise que ben non, c'est pas si pire que ça. Continuons à être coquettes et féminines.»

Lise Dion chante aussi dans ce spectacle. Elle fait des parodies d'Isabelle Boulay, de Ginette Reno, de Gerry Boulet et de Lynda Lemay, et imite une fille du Lac-Saint-Jean qui passe une audition à «Pop Académie».

Elle a déjà présenté Le temps qui court 40 fois depuis l'été et elle a 125 représentations de de plus de prévues. Elle ne vise pas les 514 représentations de plus de son spectacle précédent, Lise Dion en tournée. Trop dur pour la santé. Mais Le Temps courra sans doute jusqu'en 2013...

«C'est tellement un grand plaisir de faire rire les gens, lance-t-elle. Il ne peut pas y avoir de plus beau métier que ça. Quand tu as ton gag, que tu sais que ton punch s'en vient et que tu finis par l'envoyer, tu vois la vague partir: ça fait Waouaaaaaaah! Puis ça retombe. J'ai le frisson rien que d'en parler!»

Le temps qui court, de Lise Dion, au Théâtre St-Denis, les 16, 17, 18 et 19 novembre: complet. Supplémentaires: 9 et 10 décembre.

Ses recettes santé

«Marche, racquetball et bicyclette, pour entretenir la mécanique. En tournée, des salades et du gruau le matin.»

Ses vêtements

«J'aime beaucoup porter du Ribkoff. Ce designer a vraiment compris la femme grassette. Il l'avantage beaucoup.»

Ses loisirs

«J'adore le cinéma et le théâtre, faire du magasinage, aller à la campagne et voir des shows d'humour.»

L'internet

«Je twitte beaucoup. C'est un contact direct avec le monde, comme quand les gens viennent discuter à ta table au restaurant.»

L'avenir

«Si je peux faire un quatrième show, je le ferai. J'ai une urgence de vivre. Je ne peux pas être plus heureuse qu'aujourd'hui.»

Lise Dion et la France

«J'ai aussi beaucoup lu Pierre Desproges. J'aime beaucoup Gad Elmaleh et Jamel Debbouze. Quand j'étais petite, c'était Fernand Raynaud, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès. J'ai une culture plus européenne qu'américaine en humour.»

Lise Dion a déjà testé le marché français avec succès. «Ça avait super bien marché, confirme-t-elle. J'avais fait 25 minutes au Point virgule. Après 10 secondes, je les avais dans ma main! Si j'avais 30 ans, j'irais. Mais je manque d'énergie un petit peu. Et je suis bien ici!»

Sa participation au spécial Gad Elmaleh de l'émission de l'animateur français Michel Drucker, en décembre 2006, l'a marquée. «Passer à Michel Drucker, c'était pas mal la réalisation de mon rêve d'humoriste.»

Les ventes

830 000

Billets vendus en 24 ans de carrière

415 000

Billets vendus pour Lise Dion en tournée

80 000

Billets déjà vendus pour Le temps qui court

60 000

Exemplaires du livres Le secret du coffre bleu déjà vendus

60 000

DVD Lise Dion en tournée vendus