La comédie musicale Spider-Man, le spectacle le plus cher de l'histoire de Broadway coécrit par Bono, n'est pas au bout de ses peines et son lancement officiel pourrait encore être retardé, tandis que le départ de la réalisatrice est envisagé.

Démentant ses rumeurs largement répandues par les médias, Rick Miramontez, porte-parole de Spider-Man: Turn Off The Dark, a assuré dans un courriel à l'AFP que «la première reste fixée au 15 mars» à New York.

Le New York Times a affirmé sur son site internet mardi soir qu'un nouveau retard de deux à trois semaines allait être annoncé. Les tabloïds New York Post et Daily News et la radio publique NPR évoquaient pour leur part un départ imminent de la réalisatrice Julie Taymor, connue notamment pour son succès avec une autre comédie de Broadway, The Lion King.

Le site www.broadwayworld.com, citant des sources non identifiées, affirme que les négociations avancent et qu'une annonce est imminente.

Après cinq reports successifs de la première, la chute spectaculaire d'un cascadeur et le départ d'une des principales actrices, Spider-Man: Turn Off The Dark, que le public peut déjà voir en avant-première, a été éreinté en février par les critiques.

«Spider-Man n'est pas seulement la production la plus chère, elle pourrait aussi être une des pires», avait écrit le critique du New York Times Ben Brantley. «On se demande d'abord «Où sont passés les 65 millions $?» (le coût de la coproduction) et après 15-20 minutes «Quand vais-je pouvoir quitter la salle»?», avait-il ajouté.

Le Hollywood Reporter a éreinté les chansons, composées par Bono et The Edge, respectivement chanteur et guitariste de U2, qu'il a qualifiées de «décevantes.» «Quant à l'histoire, elle est à la limite de l'incohérence.»

D'après les médias, les aventures du célèbre «homme-araignée» inspirées de la BD des années 60 ne se jouent pas moins à guichets fermés et rapporteraient plus d'un million $ par semaine.