Urban Tales, voisin anglo des Contes urbains, sera présenté pour la quatrième fois au Centaur Theatre au mois de décembre. Harry Standjofski, assure une fois de plus la mise en conte.

L'idée d'organiser une soirée de Contes urbains en anglais vient d'Yvan Bienvenue lui-même. Harry Standjofski, l'un des rares comédiens d'ici à jouer dans les deux langues officielles, en est toutefois le principal animateur depuis la première présentation, en 2007. En plus d'assumer la tâche du metteur en conte, il a écrit un texte intitulé Magi

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«J'adore ce genre de théâtre qui se situe entre le monologue dramatique et le conte, dit l'acteur, qui tient actuellement plusieurs rôles dans Don Quixote au Centaur. Il n'y a pas de quatrième mur. Le dialogue s'établit entre le performeur et le public plutôt qu'entre les acteurs.»

Trouver des acteurs pour se prêter au jeu n'est pas une mince affaire. Se présenter seul face au public a quelque chose de vertigineux, résume le comédien. «Mais ceux qui essaient deviennent mordus», assure-t-il.

L'autre défi auquel sont confrontés Harry Standjofski et le Centaur, c'est d'attirer un public. «On le cherche encore», admet le comédien. Pour augmenter l'attrait de l'événement, Urban Tales sera présenté dans une formule café-théâtre qui permettra notamment au spectateur d'avoir accès au service de bar pendant la représentation.

En plus de traductions anglaises de textes écrits par d'auteurs tels Yvan Bienvenue, François Parenteau et Wajdi Mouawad, la soirée de contes en anglais propose deux oeuvres originales en anglais: Ave Maria, de Greg MacArthur, et Magi, de Harry Standjofski. Des histoires sombres, bien sûr.

Ave Maria, c'est l'histoire d'un garçon qui a toujours été à part des autres jusqu'à ce qu'il découvre qu'il a une superbe voix. Il se retrouve, dans la trentaine, à chanter encore dans une chorale d'enfants et d'adolescents où l'arrivée d'un autre chanteur doué le forcera à une compétition qu'il prendra très mal.

Inspiré du mythe biblique des Rois mages, le conte Magi raconte les aventures d'un groupe de personnes qui «reçoivent un signal» et parcourent la ville de Montréal pour le retracer. «Ils sentent que quelque chose les attend. Ils en trouveront la source, le 6 janvier, mais ce qu'ils trouveront est très noir», s'amuse Harry Standjofski.

Urban Tales, du 9 au 19 décembre au Centaur Theatre.