Il s'agissait au début d'un work in progress étrenné par des artistes à peine sortis de l'École nationale de cirque. Créé en 2005, Traces a depuis été présenté plus de 700 fois dans le monde par Les 7 doigts de la main. Une troisième équipe de «Traceurs» vient de partir pour les États-Unis pour environ trois ans. La Presse a assisté au rodage du spectacle récemment.

Traces a été créé trois ans après la fondation des 7 doigts de la main en 2002 par Isabelle Chassé, Shana Carroll, Patrick Léonard, Faon Shane, Gypsy Snider, Sébastien Soldevila et Samuel Tétreault.

Après Loft, Traces a été présenté en 2006 en France et aux États-Unis, puis les années suivantes partout dans le monde, devenant le spectacle de la troupe le plus joué à l'extérieur du Québec, soit plus de 700 fois.

De 2006 à 2009, les cinq premiers Traceurs (quatre Californiens et une Française, tous élèves de l'École nationale de cirque) ont présenté le spectacle plus de 500 fois.

Une deuxième troupe a été formée. Elle est actuellement à Londres. C'est une troisième troupe que La Presse a vue à l'oeuvre récemment avant que les 7 Fingers (comme on les appelle en anglais) se rendent à la Broadway Playhouse de Chicago pour une première le 3 novembre prochain.

Traces se rendra ensuite à Los Angeles en janvier, puis à Cleveland au printemps, et ensuite à Denver et peut-être à New York. «La tournée doit durer environ trois ans», dit Nassib El-Husseini, directeur général de la troupe.

La nouvelle équipe de Traces est formée de Valérie Benoît-Charbonneau, des Américains Mason Ames et Bradley Henderson (tous trois ont étudié à l'ENC), Mathieu Cloutier et Philippe Normand-Jenny, qui ont fait l'École de cirque de Québec, Xia Zhengqi, qui a travaillé avec le Cirque du Soleil de 2006 à 2010, et le Suisse Florian Zumkehr, qui travaille souvent en Allemagne et a fait partie d'une production d'iD, du Cirque Éloize.

Le spectacle présenté en anglais est dirigé et chorégraphié par Shana Carroll et Gypsy Snider. Il s'agit toujours d'une production très dynamique où les acrobaties se mêlent à la danse et aux mouvements avec des équipements comme un ballon de basketball, des chaises, des cerceaux, des barres parallèles verticales, une planche coréenne, des planches à roulettes et un piano.

Les artistes font quelques interventions au micro. Pour se présenter, au début, ce qui ouvre la porte à une meilleure connaissance de chacun puis à des allusions en cours de représentation. Le spectacle est une succession de numéros captivants et de tours de force.

Le Chinois Xia Zhengqi fait un numéro exceptionnel avec son diabolo. Non seulement, il fait des exercices exigeant beaucoup d'adresse mais, de plus, il en rajoute en combinant des acrobaties et des sauts à la corde. Le spectacle, qui tient le public en haleine, se termine par un numéro d'anneaux chinois spectaculaire.

«Ce show-là est porté par le public et par les critiques, dit M. El-Husseini. Ce n'est donc pas un hasard s'il sera joué en même temps au Sadler's Wells de Londres et à Chicago.»