Avant d'être accueillie à La Licorne, Marie-Christine Lê-Huu (Jouliks, Une forêt dans la tête) se considérait comme «une comédienne qui écrit». Ce n'est qu'au contact de Jean-Denis Leduc et de François Archambault («qui m'a ouvert bien des portes», dit-elle) qu'elle a commencé à assumer son rôle d'auteure. La Licorne demeure pour elle un «port d'attache» depuis.

Sa soirée carte blanche, qu'elle partage avec Fanny Britt, va explorer le masculin et le féminin. Elle s'occupe du féminin et plonge dans l'univers des ouvrages «de bienséance» destinés aux femmes datant des années 60 et 70. «Des livres comme l'Encyclopédie de la femme canadienne, je ne peux pas résister à ça dans une vente de garage», lance-t-elle.

Ce qui l'intéresse, c'est le contraste entre le monde dépeint par ces bouquins et celui dans lequel elle a vécu. Contraste qui suscite souvent le rire. «Est-ce que c'est vraiment drôle que ce soit si proche de nous? se demande-t-elle toutefois. Ça ne fait pas tellement longtemps qu'on est sorti d'une forme de soumission.»

Elle veut bien s'amuser de l'écart entre sa vie et celle de sa mère ou de sa grand-mère, sans oublier qu'à peine quelques décennies se sont écoulées depuis la publication des textes qu'elle aura choisis. Sa lectrice principale sera Dominique Quesnel, une actrice «capable de jouer des rôles aux antipodes» qu'elle trouve fascinante et toujours convaincante.

Le 12 novembre, 20h.