Ian Métayer et Richardson Zéphir  ont décidé de faire renaître la tradition du burlesque en créant le groupe Les Grands Burlesques. Ils sont entourés d'amis comme Stéphane Fallu, Antoine Vézina, Roxane Bourdages, Virginie Fortin et Martin Perizzolo. C'est la première participation de la troupe à Juste pour rire cette année. Discussion sur le burlesque.

Q Comment sont nés les Grands Burlesque?

R Ils sont nés dans les toilettes du Cégep Lionel-Groulx. J'ai proposé ça Richardson Zéphir, qui était mon adversaire dans une autre équipe d'impro. Ça faisait un bout de temps que je voulais former un groupe burlesque, et on a trouvé d'autres gens au fil des années, surtout grâce à l'impro.

Q Qu'est-ce que le burlesque pour vous?

R Je suis bédéiste, j'aime dessiner et en faisant des recherches, j'ai découvert que les Marx Brothers et Bugs Bunny, c'est la même famille. Ils sont nés en même temps. J'ai toujours aimé la violence dans les cartoon. Dans le monde du spectacle, je dirais qu'on est parti du burlesque pour se rendre au stand-up. C'est la base du comique au fond. Le burlesque, lui, s'est transformé en absurde. On pense aux Denis Drolet ou aux Chic'N'Swell.

Q À quoi doit-on s'attendre en allant voir votre spectacle?

R Sur scène, il y a beaucoup d'action et bizarrement, il y a un fusil dans chaque sketch.  Une violence comique tout à fait typique du burlesque. On s'amuse à en prendre les bases et à les transposer sur scène. Par exemple, on a adapté un numéro intitulé « le hold-up » pour le gala de Laurent Paquin. Un policier est en négociation avec un criminel, mais pour le gala, c'était une prise d'otage... 

Q Quelles sont vos influences?

R John Bellucci, ça  a été une grand influence pour moi. Les Marx Brothers, Roger Rabbits, Bugs Bunny.  Saturday Night Live... ce sont des mélanges que j'aime faire. Du côté québécois, quand j'étais petit, je dirais Gilles Latulippe. Je regardais les reprises de Symphorien avec mon grand-mère, ou les Démons du midi. Ça m'a beaucoup influencé dans ma démarche.

Q Quelle avenir vois-tu pour ton groupe?

R On veut le modeler, le peaufiner et collaborer avec d'autres gens. C'est appelé à être en mouvement, avec des invités en rotation. Pour l'instant, nous avons un spectacle d'une heure, mais nous voulons aller jusqu'à deux heures. La télé, aussi, nous intéresse énormément.

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Les Grands Burlesques, ce soir, 20h30 et demain, 19h, au Mainline Theatre.