Dans la grisaille d'une soirée froide de juillet (eh oui!), Balé de Rua est le genre d'expérience scénique qui réconcilie instantanément avec tout : la vie, la ville, les gens.

Sur scène, une quinzaine de danseurs brésiliens revisitent la danse urbaine. Inspirée du hip-hop, de la funk, des danses afro-brésiliennes, la chorégraphie de Marco Antonio Garcia fait revivre l'histoire du Brésil, de ses moments les plus sombres l'esclavage à ses explosives danses de la rue.

Les pirouettes et prouesses des danseurs (et de la seule danseuse de la troupe) forcent réellement l'admiration. La mise en scène, elle, laisse peu de répit et peu de place aux temps morts.

La partition musicale (percussions et chants, dont un rap) est une composition originale en accord avec les explorations de styles et d'époques de la chorégraphie.

Du côté du spectateur, le tout produit une symphonie de tableaux, tous aussi enchanteurs les uns que les autres. À en juger par les cris aigus s'élevant dans la salle du Théâtre Maisonneuve, le public de Juste pour rire apprécie sans réserve ce ballet de la rue, pétri de grâce, inspirant le bonheur, la joie de vivre, loin, très loin de la saudade des maussades soirées estivales.

____________________________________________________

Balé de Rua, jusqu'au 26 juillet au Théâtre Maisonneuve.