Le public montréalais est choyé avec les spectacles de cirque. Il a tout vu ou presque depuis des décennies. La présentation du Festival mondial du cirque de demain à la TOHU poursuit la tradition d'excellence des numéros que l'on voit chez nous.

Ce spectacle offre vraiment la crème de la crème des jeunes artistes circassiens de partout. Ils sont beaux, ils sont nobles, ils ont déjà beaucoup appris et nous présentent des performances étincelantes dans leurs disciplines respectives.

 

Le spectacle d'ouverture des élèves de l'École nationale de cirque de Montréal en met plein la vue. Mais ce sont les Chinois et les Russes qui brillent particulièrement. Les médaillés d'or du Festival de Paris de cette année, les équilibristes sur rouleau de la Troupe du chemin de fer, de Chine, offrent une performance époustouflante.

Idem pour Wei-Liang Lin, de Taiwan, un divin virtuose des diabolos. Les équilibristes Dima Shine (Russie) et Serguei Tymofieiev (Ukraine) font montre d'autant de discipline et de précision que de force et de contorsions.

Le très attendu numéro de l'Australienne Emma Henshall au trapèze ballant démontre beaucoup d'originalité. Médaillée d'or 2009 dans cette discipline, l'artiste mêle habilement théâtralité et haut degré de difficulté lors d'enchaînements surprenants.

Le Québécois Philippe Renaud et sa collègue française, Justine Méthé-Crozat, présentent un numéro de main à main superbement chorégraphié. Dans un genre moins spectaculaire, le Russe Alexandre Kulakov jongle habilement avec des cerceaux. Il en va de même du duo suisse allemand Tr'Espace avec ses diabolos manipulés à l'horizontale.

Deux vétérans, l'inventeur québécois de la roue Cyr, Daniel Cyr, et la contorsionniste sur tissu aérien Isabelle Vaudelle, de Quidam du Cirque du Soleil, complètent cette soirée placée sous le signe de l'innovation.

Toutefois, cette suite de numéros, aussi exceptionnels soient-ils, n'offre pas un spectacle des plus homogènes. Malgré les efforts comiques du maître de cérémonie français Calixte de Nigremont, la présentation souffre d'un manque de rythme que la musique et les décors, au goût suranné, n'aident pas à combler.

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Des matinées supplémentaires ont déjà été ajoutées au Festival mondial du cirque de demain, présenté à la TOHU jusqu'au 28 février.