Michèle Richard achève cette semaine le premier bloc de sa tournée d'adieu. Entretien avec une survivante... peu loquace.

Q: Madame Richard, vous dites que cette tournée est votre tournée d'adieu. Faut-il vous croire?

R: À votre guise. Moi, je me crois!

Q: Vous n'avez que 62 ans. Pourquoi une tournée d'adieu?

 

R: Parce que j'ai encore de l'énergie, encore le goût et que j'ai encore la santé. Je ne suis pas une sorcière: je ne sais pas dans quel état je serai dans deux ou cinq ans. Je veux le faire pendant qu'il est encore temps.

Q: Cette tournée coïncide avec les 50 ans de votre carrière artistique. Avec Michel Louvain, vous êtes l'une des seules au Québec à revendiquer cet exploit. Comment expliquez-vous votre longévité?

R: Le désir de plaire. Ça, c'est la marque première d'un artiste. C'est notre motivation. Et le travail. Toujours essayer d'être à la hauteur.

Q: Vous avez déjà été celle qui vendait le plus de disques au Québec. Mais votre dernier succès remonte à 1983 (J'entends son violon). Ça vous dérange?

R: Ça ne m'a pas empêchée d'évoluer. Ni de continuer. Ce n'est pas mon tempérament de baisser les bras.

Q: Drôle de question mais... après un demi-siècle de concerts, avez-vous encore le trac?

R: Évidemment. Ça ne se règle pas, des choses comme ça.

Q: Et dans ce nouveau spectacle, qu'allez-vous chanter?

R: Pour ça, mon cher monsieur, vous n'avez qu'à venir me voir!

Q: Oui, bien sûr... Votre tournée se termine quand?

R: Je ne sais pas. Dans huit mois? Un an? J'ai déjà 30 dates de contractées. Si vous voulez en savoir plus, appelez mon gérant...

Michèle Richard est en spectacle le 26 novembre à 20h à L'Étoile du quartier Dix-30, le 28 à Valleyfield, le 29 à La Présentation et le 30 à Sherbrooke, au Théâtre Granada.