L'espoir, la résistance, le pacifisme ou la défense du droit des pères ne sont pas en baisse chez Bruno Caliciuri, un des plus fervents créateurs et interprètes de l'espèce chansonnière.

Cet engagement, il faut dire, n'est pas déployé au détriment de la chose relationnelle ou de la chose amoureuse, comme cet hommage à l'amour exemplaire de ses grands-parents libertaires Giuseppe et Maria, comme cette valse optimiste et franchouillarde (Les beaux jours approchent), comme ce différend interpersonnel mis en scène dans Je ne te reconnais plus - entonné avec Olivia Ruiz et réalisé par Mathias Malzieu de Dionysos, qui signe aussi la réalisation de la chanson-titre, la plus percutante de cet album à mon sens.

Séduit par la facture paroxystique d'Arcade Fire, le chanteur des Pyrénées orientales a surtout fait appel au réalisateur Scott Colburn (Arcade Fire, Animal Collective, Mudhoney, Sun City Girls, etc.) qui imprime parfois sa griffe avec trop d'insistance, notamment sur 1000 coeurs debout. Cela étant, ce troisième album de Cali n'a rien de décevant, bien au contraire.

Ce soir, 19 h, au Club Soda avec Antoine Gratton en première partie.

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* * * 1/2

Cali, L'espoir, Virgin