Gregory Charles poursuit son offensive pour percer en France et aux États-Unis. Dans le cadre du Festival Juste pour rire, l'artiste donnera un aperçu de ses multiples talents lundi prochain à la salle Pierre-Mercure, devant une centaine de producteurs, de journalistes et de gens de l'industrie française et américaine.

«Les quelque 600 billets restants sont vendus au grand public. Avec ces fans, on veut recréer l'ambiance enlevante des gros spectacles de Gregory, mais dans l'intimité d'une plus petite salle», explique Luce Rozon, vice-présidente à la création de Juste pour rire.

Rappelons que, depuis quelques mois, Gilbert Rozon, fondateur de Juste pour rire, s'occupe de la carrière nationale et internationale de Gregory Charles.

«Nous ne voulons pas simplement l'aider à vendre quelques disques ou billets de concert à l'étranger. Ce qu'on souhaite, c'est lancer solidement sa carrière d'artiste.»

Les Rozon et Gregory Charles se sont rencontrés à quelques reprises dans les derniers mois pour préparer le spectacle. Si Juste pour rire l'annonce à la dernière minute, c'est parce que plusieurs invités français ont attendu longtemps avant de confirmer leur présence.

«Plusieurs prennent habituellement leurs vacances en juillet. Leur présence n'était donc pas acquise. Mais la plupart ont accepté, et nous sommes très enthousiastes», assure Luce Rozon.

Certains avaient déjà vu Gregory Charles en concert. Car l'offensive de lundi prochain continue un travail amorcé depuis déjà quelque temps.

En 2004, il a notamment donné une adaptation de son spectacle Noir et blanc à New York au prestigieux Beacon Theater. Puis en novembre dernier, il s'est produit au Bobino, à Paris. Le spectacle aurait coûté un demi-million de dollars.

Lundi prochain, Gregory Charles devrait interpréter quelques extraits de ses deux disques de compositions, I Think Of You et Loin de la lumière, et reprendre des éléments de ses deux derniers spectacles.

«Il insistera sur des numéros comme celui où il joue en même temps sur deux pianos, anticipe Luce Rozon. Et surtout sur celui où il pige des titres de chansons pour les jouer. C'est vraiment une chose que lui seul peut faire, grâce à sa connaissance encyclopédique de la musique. À Paris, les gens n'étaient pas seulement impressionnés. Ils étaient sceptiques. Certains croyaient que c'était arrangé. Ils venaient le voir dans les coulisses pour le piéger, par exemple en demandant une chanson plutôt obscure d'Yves Montand. Mais Gregory les connaissait toutes.»

Dans quel marché a-t-il le plus de chances de percer? «Difficile à dire, répond Luce Rozon. Les deux offrent de bonnes possibilités. On risque d'avoir une meilleure idée après le concert de lundi prochain. Si je reçois 20 appels d'un côté, ça nous donnera un bon indice.»

L'équipe de Juste pour rire se tient prête. Elle possède déjà des bureaux à Paris, Londres et Los Angeles ainsi que des alliances dans plusieurs endroits stratégiques, par exemple à New York.

«Avec nos artistes, nous ne nous limitons pas au plan national», résume Luce Rozon.