Karkwa, Malajube, Gatineau et Alexandre Désilets seront tous les quatre du grand spectacle de clôture extérieur des 20es FrancoFolies de Montréal, le 3 août, dès 18 h. Les trois premiers groupes en seront à leur quatrième participation aux Francos, alors qu'Alexandre Désilets y sera pour la deuxième fois de sa jeune carrière. Bref, ce seront les 20es FrancoFolies, mais ça ne fera pas dans la nostalgie!

Avec un grand spectacle baptisé 20 ans... dans les dents qui devrait durer près de cinq heures, les Francos convient les fans de musique alternative à une sorte de mini-festival au sein du grand festival de chanson francophone, le dimanche 3 août.

À compter de 18 h, Alexandre Désilets se produira pendant trois quarts d'heure, suivi du très allumé groupe hip-hop Gatineau, puis des membres très «électro-rock planant» de la formation Karkwa pendant une heure, et enfin du groupe Malajube, qui profitera de l'occasion pour présenter en primeur quelques chansons de son prochain album, dont la sortie est prévue avant la fin de l'année. Entre les prestations, une quinzaine de minutes devrait suffire à préparer la scène pour le groupe suivant.

La rumeur veut qu'un autre des grands spectacles gratuits et en plein air des FrancoFolies mette notamment en vedette Diane Dufresne. On en saura plus dans les jours qui viennent ou au moment du dévoilement de la programmation extérieure du festival, le 9 juillet.

20 ans... pas de nostalgie

«C'était important, pour nos 20 ans, de regarder dans le rétroviseur et d'inviter des artistes majeurs dans l'histoire des FrancoFolies, comme Véronique Sanson, Stephan Eicher ou Richard Séguin, explique Laurent Saulnier, vice-président à la programmation du festival. Mais on trouvait aussi important, en clôture des FrancoFolies, de regarder en avant, de voir sur l'odomètre à quelle vitesse on va vers le futur.»

«Ça fait cliché, mais on est vraiment flattés que les FrancoFolies nous invitent. On a toujours eu leur soutien», précise Louis-Jean Cormier, de Karkwa, en direct de la Beauce, où le groupe se produisait à l'extérieur le soir même.

«On aime beaucoup les shows en plein air, ajoute le chanteur-auteur-compositeur et guitariste. On peut rocker pas mal plus, il n'y a pas de mur, et on peut mettre les amplis fort! La beauté de la chose, c'est qu'on fait beaucoup de festivals cet été et on a donc conçu un show très concis, avec nos chansons qui bougent le plus. De quoi se faire shaker en plein air!»

Pour les amateurs de l'effervescente scène musicale québécoise - du moins, ceux qui ne seront pas au festival Osheaga, également les 3 et 4 août, au parc Jean-Drapeau -, cela sera d'autant plus apprécié qu'on n'a pas vu le nouveau spectacle de Karkwa depuis la sortie de l'excellent album Le volume du vent en avril dernier, si on excepte le récent Karkwatson, en collaboration avec Patrick Watson; qu'on n'a pas non plus vu Malajube depuis un bon bout de temps à Montréal et qu'on a très hâte d'entendre ses nouveaux morceaux; que Gatineau n'a pas donné, lui non plus, de gros spectacles dernièrement et que le groupe est toujours particulièrement efficace sur scène...

Dans le cas de Désilets, Saulnier explique: «On voulait qu'il y ait dans cette soirée une «vraie» découverte à l'affiche. Et j'aime tellement la voix de ce gars-là! Qui sait, peut-être que dans quelques années, on va se rappeler de cette soirée-là parce que c'est là qu'on aura découvert Alexandre. Chaque année, on essaie de faire les choses différemment. (Avec 20 ans... dans les dents), on va faire quelque chose qu'on n'a jamais fait avant: on veut que ça reste simple. L'objectif, c'est que chacun fasse son show dans les meilleures conditions possibles, devant le plus beau public possible!»