À la loterie de l'animation de galas Juste pour rire, Marc Labrèche a remporté le gros lot, hier soir : présenter les meilleurs numéros des grandes soirées du Théâtre Saint-Denis, amorcées le 27 juin. Le gala festif au début duquel il s'est couronné roi (Marc 1er) la semaine dernière, sur une scène maquillée en salle de bal époque Marie-Antoinette, semblait tout désigné pour accueillir les princes et princesses du 26e Festival Juste pour rire.

On n'a pas offert au public les brochettes d'invités les plus savoureuses de l'histoire du festival, cet été. Il y a néanmoins eu assez de numéros marquants pour offrir une belle soirée au public, composée de numéros absurdes, vulgaires, engagés et d'imitations.

C'est Guy Nantel qui a parti le bal avec l'excellent numéro qui a ouvert le gala qu'il animait dimanche. «Je ne peux pas écrire en 24heures un autre numéro aussi extraordinaire!» a-t-il lancé aux spectateurs avant de s'insurger contre les latitudes législatives et religieuses que souhaitent avoir certains immigrés. Un numéro intelligent qu'il fait plaisir de réentendre.

Dominic Paquet, l'imitateur français Michael Gregorio, François Massicotte, François Morency, Florence Foresti, Mike Ward, Patrick Groulx et Jean-François Mercier sont, par la suite, montés sur scène. Ils ont tous présenté de bons numéros, appréciés du public qui ne s'est pas prié pour ovationner plusieurs artistes, hier soir. Cela dit, les tours de scène de Foresti, Ward et Groulx ont davantage fait mouche lors des galas qu'ils ont animés... probablement devant plus d'inconditionnels.

Jean-Marc Parent, nerveux en début de prestation (parce qu'il devait essayer de faire court, pour une fois!) a finalement fait crouler les spectateurs de rire avec un numéro sur un séjour dans un camping en compagnie d'amis estropiés.

Marc Labrèche, plus amusant que drôle, a livré exactement ce qu'on attendait de lui. Sans surprise, il a offert son corps au public sans se faire prier et des phrases coquettes comme lui seul sait les concocter : «Un garçon très lisse, tout égal partout», a-t-il dit en annonçant François Massicotte, ou encore «Elle a les plus beaux ovaires de la colonie artistique» en présentant Véronic DiCaire.

Quand la représentante de La Presse a quitté le Saint-Denis, heure de tombée oblige, Véronic DiCaire venait de dévoiler toutes ses qualités d'imitatrice au cours d'un numéro où elle a fait chanter Ginette Reno, Isabelle Boulay, Marie-Élaine Thibert, Diane Dufresne et Céline Dion sur les thèmes du recyclage et de l'hypersexualisation des jeunes filles. Un tour de chant aussi impressionnant qu'inattendu, livré juste avant qu'Anthony Kavanagh et Stéphane Rousseau ne montent sur scène. Et qui s'est mérité une ovation...