Est-ce un bon présage pour les prochains neuf jours? Quelques heures avant le lancement officiel des 20e FrancoFolies de Montréal, le ciel du centre-ville, gonflé à bloc ces derniers jours, s'est dégagé.

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Le parterre et l'esplanade de la Place des Arts au pied de la grande scène érigée à l'angle des rues Sainte-Catherine et Jean-Mance allaient pouvoir accueillir de nombreux spectateurs pour la Grande fête multiculturelle de Marco Calliari. Alain Simard, patron des Francos, a quand même tenu à remercier les spectateurs d'avoir bravé la météo, avant le début des célébrations, à 21 h.

Après des salutations musicales de Calliari, on a rapidement fait le tour du monde et des genres musicaux avec Ima, Yves Lambert, Nicolas Pellerin, Paul Cargnello, Tomas Jensen, Samian, Nedjim, le groupe Labess, Shauit et Marie-Luce Béland. On assistait à une Francofête, mais l'Italie, l'Abitibi des Premières Nations (Algonquin et Innu), la République dominicaine, le Portugal et l'Amérique du Sud ont pris part aux festivités... aux côtés de Saint-Élie-de-Caxton.

Et il valait mieux être nombreux pour que la fête lève! Les musiciens et chanteurs sont constamment restés groupés sur la scène. Conférant puissance et intérêt aux différentes prestations. C'était à la fois amusant et charmant de voir des Samian et Yves Lambert accompagner Ima lors du refrain de C'est beau un homme!

Calliari et sa bande ont opté à la fois pour la simplicité et l'éclectisme, à défaut d'un contenu homogène. Rap, reggae, bossa nova... Les chansons, livrées en évitant les temps morts, ont fait leur effet sur la foule.

Comme c'est souvent le cas lors de tels spectacles, La Grande fête multiculturelle a permis de mettre en lumière le talent de voix moins connues. Les injustices, Les nomades de Samian et Shauit, livrés avec conviction ont électrisé la foule. C'est toutefois les hymnes giguants La culture populaire, La déroutée et Le démon sorti de l'enfer d'Yves Lambert et Nicolas Pellerin qui ont rapproché vraiment les spectateurs des artistes.

En bon hôte, Marco Calliari a laissé beaucoup de place à ses invités. Chaque fois ou presque qu'il s'est pointé à l'avant-scène, c'était pour mettre le feu aux poudres, dans un spectacle convenu, sans prétention ni surprise. On se rappellera de l'interprétation festive de sa Che la vita, devant un public sautillant. Le chanteur connaît la recette pour embraser la foule... et décourager les nuages de faire leur apparition au-dessus de Montréal.