Ce soir, Juste pour rire termine sa série de galas au Théâtre Saint-Denis. Cet été, Jean-Marc Parent, Rachid Badouri, Mike Ward, Patrick Groulx, Laurent Paquin, Marc Labrèche, Florence Foresti et Guy Nantel ont animé les grandes soirées du festival et présenté des dizaines d'artistes sur scène. Pour clore la série en beauté, l'organisation propose un ultime gala avec les numéros qui ont fait mouche. La Presse prédit qui montera sur scène.

Un gala doit avoir à sa tête quelqu'un qui en a toute une! Les animateurs se sont tous fendus en quatre pendant leur soirée d'humour. Mais s'étant couronné roi en début des galas qu'il a pilotés, il y a une semaine, Marc Labrèche, souvent plus festif qu'hilarant, semble l'animateur tout désigné pour une soirée best of.

On espère que les autres animateurs seront à ses côtés. Ainsi, Jean-Marc Parent ne saurait remonter sur scène sans nous parler de son infarctus de décembre dernier. Un numéro de 30 minutes qui passe en trombe. Florence Foresti devrait nous rappeler à nouveau qu'accoucher n'est pas qu'une partie de plaisir. Du bonbon!

Que Patrick Groulx et Mike Ward reviennent sur scène dans la peau des simples d'esprit Simon Perron et Henri pourrait faire découvrir au public l'humoriste Pierre Hébert, qui, en handicapé mental sans filtre, a intentionnellement bousillé le numéro du duo, il y a deux semaines... pour ensuite récolter trois ovations! Un Guy Nantel y allant d'un monologue sur les accommodements raisonnables serait aussi fort apprécié.

La brochette d'humoristes invités aux galas, cet été, n'ayant pas été la plus savoureuse des dernières années (numéros qui datent, absence de stars de l'humour sur scène), les excellents numéros ne se bousculent pas à la porte. Mais quand c'était bon...

Jean-François Mercier a frappé dans le mille en envoyant promener ceux qui se présentent aux galas en retard. Louis-José Houde a rappelé qu'il était un des meilleurs de sa génération en relatant un voyage au soleil. Stéphane Rousseau a séduit en obligeant Marc Labrèche à imiter des animaux pour le prendre en photo. Dominic Paquet a rappelé qu'un après-midi passé chez IKEA compte sa part d'inconvénients. Sylvain Larocque a prouvé qu'il était un excellent auteur en soulignant les singularités de la langue française. Jérémy Demay a surpris en analysant la chanson Je l'aime à mourir de Francis Cabrel. Et Anthony Kavanagh a fait rigoler la foule avec son imitation de gars qui se lave les cheveux sous la douche.

Parce qu'un imitateur est toujours bienvenu dans un gala, notre choix se pose sur le Français Michael Gregorio, dont le jeu sur scène n'est pas toujours ludique, mais qui imite avec justesse des Pavarotti et Jacques Brel. Nous recommandons toutefois son imitation festive du chanteur Mika, à qui Gregorio ressemble d'ailleurs beaucoup.

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Le gala L'incontournable, ce soir, à 19h30, au Théâtre Saint-Denis.