Le spectacle de Paul McCartney à Québec est l'événement rassembleur dont les célébrations du 400e anniversaire de la capitale avaient besoin, a indiqué lundi le maire de la ville Régis Labeaume.

Jusqu'ici, les fêtes avaient permis de réunir les gens de Québec mais la prestation de l'ex-Beatle, dimanche, a permis de réunir la population québécoise, a dit M. Labeaume.

«C'a été l'événement rassembleur au-delà de Québec, a-t-il dit lors d'une entrevue. La première vedette de ces fêtes-là, c'est la population qui participe à plein, mais celui-là, hier, a rassemblé tout le Québec (sur place ou à la télévision).»

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Selon le maire, l'événement témoigne d'un nouveau souffle de fierté aux résidants de Québec, après une période plus morose ces dernières années, qu'il fait remonter à l'échec des fêtes marquant le 450e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier au Canada, en 1984, suivi du départ des Nordiques, en 1995.

Les gens sentaient qu'ils prenaient du retard et qu'il devait se passer quelque chose et le 400e est en train de cristalliser l'élan dont la ville a besoin, a affirmé M. Labeaume.

«Depuis à peu près un mois et demi, on a fait le ménage dans nos têtes sur les dernières années qui ont été, à mon sens, bien moroses, a-t-il dit. On est en train de régler ça, cette affaire-là.»

Par ailleurs, un représentant du fan club des Beatles à Québec s'est réjoui du spectacle de Paul McCartney, dimanche, affirmant qu'il a réussi à conquérir la foule dès les premiers instants de sa prestation dans la capitale.

Selon Alain Lacasse, dont le club regroupe environ 200 adhérents, la pièce retenue pour l'ouverture du concert, Jet, était un choix judicieux puisqu'elle a été au Québec un des grands succès solo du chanteur britannique.

Les quelques mots de français qu'il a prononcé ensuite ont fait le reste, a affirmé M. Lacasse.

«Alors là, je pense que c'était fait, le public était conquis», a-t-il dit.

Le fan du chanteur ne s'est pas étonné de la place qu'il a réservée au français, lors de ses interventions entre deux chansons, ainsi que des nombreuses références au Québec, en brandissant notamment le drapeau de la province.

Lors d'un spectacle à Kiev en juin dernier, il avait prononcé quelques mots en Ukrainien et aussi paradé sur la scène avec le drapeau de l'ex-république soviétique, a-t-il dit.

M. Lacasse estime qu'il s'agit d'une marque distinctive de McCartney, qui utilise ces moyens pour établir un contact avec son public.

McCartney, qui est originaire des milieux ouvriers, s'identifie au «monde ordinaire» et il aime être près des gens, a dit M. Lacasse.

«C'est un homme qui vient de la classe ouvrière alors il s'identifie beaucoup avec les gens, a-t-il dit. Sa famille, ce sont des gens bien ordinaires.»

Le spectacle de l'ex-Beatle était présenté dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de Québec.