Dans les années 90, Jean-Marc Parent donnait des spectacles de six heures dans un Forum rempli à capacité (16 000 personnes) et demandait aux nombreux téléspectateurs qui le suivaient religieusement à L'heure JMP de TQS de flasher leurs lumières! La grand-messe sera de retour, cet été, au Festival Juste pour rire. La direction a eu l'idée de convertir les galas que Jean-Marc Parent animera les 27 et 28 juin en happenings, en compagnie du Mercedez Band.

Les galas de l'humoriste pourraient s'étirer des heures, comme à l'époque! «J'ai fait le Forum 13 fois et le Centre Molson (devenu le Centre Bell depuis) deux fois, se souvient Jean-Marc Parent. Les premiers temps, je faisais deux heures et demie de show, mais les gens ne voulaient pas que je parte...»

La direction de Juste pour rire ne tient plus à promouvoir les shows de Jean-Marc Parent comme des galas à proprement parler. «On m'a demandé de donner une twist aux deux spectacles, d'envelopper le noyau, pour souligner mes 20 ans de carrière», explique Parent.

Cette nouvelle mouture des grands shows des années 90 de Parent mettra en vedette, en plus du Mercedez Band (toujours avec le guitariste Réjean Lachance), Les grandes gueules, Laurent Paquin, Mike Ward, Rachid Badouri et François Morency.

«J'ai peur, car il ne faut pas que je revienne où j'étais, mais je veux retrouver la même énergie qu'à l'époque, affirme Jean-Marc Parent. Je ne veux pas retourner en arrière. J'ai fait de tels shows 10 ans en ligne. Pas question non plus que je fasse une tournée, car je suis rendu ailleurs; dans l'écriture du prochain show notamment. Ce serait comme redemander à Pierre Richard de refaire le Grand blond

En ouverture des deux spectacles, mis en scène par Chantal Lamarre, «une amie d'enfance», Jean-Marc Parent promet un numéro sur l'infarctus qu'il a eu en décembre dernier, à 45 ans, et sur la vieillesse. Des numéros qui collent particulièrement avec l'urgence de vivre de l'humoriste, titre de son plus récent spectacle.

«Chaque soir, je me couche et j'ai peur de ne pas me réveiller, avoue celui qui reporte les choses le moins possible au lendemain. C'est incroyable à quel point on s'invente plein d'obstacles à nos vies. On passe notre temps à se demander où on s'en va après, au lieu de vivre au présent. Cela dit, je ne ferai pas de folies. Je ne vendrai pas ma maison, par exemple, au cas où je vivrais longtemps...»