La 29e édition du Festival international de jazz de Montréal a largement dépassé les objectifs de ses organisateurs, établissant même plusieurs records.

Ainsi, pour la première fois, la billetterie a rapporté 6 millions $ grâce à une vente inédite de 128 000 billets et une moyenne d'assistance de 80 pour cent dans les différentes salles de spectacle.

Sur le site, malgré un premier week-end de pluie au terme duquel le Festival se retrouvait à 250 000 $ de son objectif, le beau temps qui a suivi a permis de rattraper le retard et d'atteindre, là aussi, un montant record de 4 millions $ de ventes de nourriture, de boisson et de produits dérivés.

Le Festival s'est donc trouvé à dépasser les 10 millions $ de revenus du grand public et, en y ajoutant les sommes provenant des pouvoirs publics et des commanditaires, son budget a atteint un sommet jusqu'ici inégalé de 25 millions $.

L'événement a d'ailleurs généré un surplus qui reste à déterminer avec précision et qui sera réinvesti dans la série de concerts «Jazz à l'année».

Par ailleurs, les retombées du Festival de jazz ont suivi la tendance: les données rendues publiques par l'organisation font état d'une proportion de 34 pour cent des festivaliers provenant de l'extérieur de Montréal et de 25 pour cent de l'extérieur du Québec.

De même, les nuitées générées par la vente d'un forfait du Festival étaient en hausse de 57 pour cent, un apport significatif à l'économie touristique de la métropole.

Les efforts environnementaux de l'organisation ont également porté fruit alors qu'environ 30 tonnes de matières recyclables - fibres de carton, plastique, verre, aluminium et bois - ont été récupérées sur le site.

«Nonobstant tous les chiffres dont on peut se targuer, la réalité de l'impact de ce festival-là (...) et la crédibilité, quand on parle de Montréal métropole culturelle, c'est là, a dit le président du festival, Alain Simard. Et à l'approche de notre 30e, à l'approche de l'ouverture de la Maison du festival, de la place du Quartier des spectacles, c'est sûr que c'était capital pour nous de réussir un festival exceptionnel. Je pense qu'on peut dire mission accomplie.»

Bien que les organisateurs se soient dits extrêmement satisfaits de ce bilan, ils n'en ont pas moins exprimé leur regret de ne plus avoir la salle du Spectrum à leur disposition car, même si les spectacles qui y auraient habituellement été présentés ont pu se dérouler dans d'autres salles, l'atmosphère du grand club, elle, ne pouvait être déménagée.

Les fondateurs du festival, Alain Simard et le directeur artistique, André Ménard, ont promis des événements spéciaux pour la 30e édition, qui se tiendra du 1er au 12 juillet 2009.

Déjà, toutefois, ils ont fait part de leur souhait d'inviter la chanteuse Joni Mitchell, qui se dit désormais à la retraite et qui ne s'est pas produite à Montréal depuis 40 ans, à l'exception de quelques rares apparitions comme invitée dans des spectacles à grand déploiement.