Une productrice de documentaires a assigné en justice pour viol le magnat américain du hip-hop Russell Simmons, déjà mis en cause par plusieurs femmes ces derniers mois, et lui réclame 5 millions de dollars de dommages et intérêts.

Jennifer Jarosik affirme avoir été violée en août 2016 au domicile de Russell Simmons à Los Angeles, selon le document de l'assignation déposé mercredi auprès d'un tribunal fédéral de la métropole californienne et consulté jeudi par l'AFP.

Après qu'elle a refusé ses avances, le producteur l'aurait poussée sur son lit, puis frappée, avant d'abuser d'elle, explique cette femme de 37 ans, qui dit avoir été amie avec lui depuis 2006.

Sollicitée par l'AFP, la police de Los Angeles a indiqué qu'aucune enquête n'était ouverte à ce stade sur Russell Simmons, dont l'avocat, contacté par l'AFP, n'a pas donné suite.

Fin novembre, Jenny Lumet, fille du réalisateur Sidney Lumet, avait affirmé que Russell Simmons l'avait violée en 1991, tandis que l'ex-mannequin Keri Claussen Khalighi indiquait qu'il l'avait agressée sexuellement, la même année.

Début décembre, le New York Times a publié le témoignage de trois femmes affirmant toutes avoir été violées par ce poids-lourd de l'industrie musicale, qui a contribué à offrir ses lettres de noblesse au hip-hop avec sa maison de disque Def Jam Recordings.

La police de New York a ouvert une enquête sur ces faits présumés, qui n'a pas débouché sur une mise en cause à ce jour.

Le producteur de 60 ans a rejeté toutes ces accusations. Mais il a démissionné, fin novembre, de toutes fonctions au sein de ses sociétés.

Avec le producteur Rick Rubin, Russell Simmons a créé le label Def Jam au milieu des années 1980, contribuant aux premiers succès populaires du rap en signant notamment des artistes comme les Beastie Boys, LL Cool J puis Public Enemy.