Nos chroniqueurs dévoilent leurs plaisirs coupables.

Marie-Claude Lortie: Kim Kardashian

«Kim, c'est la superficialité de la culture américaine concentrée sous du spandex beige et juchée sur des mules aussi vertigineuses que griffées. Mais c'est aussi une nouvelle image de la femme, outrageusement sexuée j'en conviens, mais au moins différente. C'est l'entrée dans la culture de masse d'une esthétique embrassée autrefois uniquement par les minorités black et latino. Kim, c'est l'anti heroine chic. Il était temps.»

Paul Journet: Temperature de Sean Paul

«Les mots sont incompréhensibles, la syntaxe est inintelligible et la prosodie est impossible à reproduire. En prime, Sean Paul parle de lui-même à la troisième personne, pour qu'on sache qui chante. Ce qui a commencé comme une erreur au karaoké s'est transformé en obsession musicale. Le plaisir croît avec l'usage.»

Mario Girard: La «scrap musicale»

«Pour mes amis, je suis le roi de la "scrap musicale". Dans une soirée, il y a toujours un moment où ils ont droit à Comme un oiseau qui s'envole de Maximilien ou Fly to New York City de Jeane Manson. Ce plaisir est de moins en moins coupable. J'aime ces chansons d'un amour véritable.»

Michèle Ouimet: Designated Survivor

«Mon plaisir coupable, c'est écouter une série télé le matin en me sentant délicieusement coupable. Une production américaine bien ficelée, comme The Killing ou Stranger Things, ou une niaiserie divertissante comme Designated Survivor

Jeane Manson

Rima Elkouri: The Life-Changing Magic of Tidying Up

«Alors qu'il y a tant de bons livres sur ma liste de lecture, j'ai perdu deux heures de ma vie à lire The Life-Changing Magic of Tidying Up de la gourou japonaise du ménage Marie Kondo. Même s'il a trôné au sommet de la liste des best-sellers du New York Times, c'est un livre insignifiant qui dit en 200 pages: "Ramassez-vous!" Ce que j'aurais pu faire au lieu de prendre plaisir à lire ce livre.»

Ariane Krol: La guimauve musicale

«Une liste de musique que j'ai créée et nommée Mauve Guimauve. Elle comprend au moins quatre versions de Laisse tomber les filles [popularisée par France Gall], ainsi que des chansons de Niagara, Mareva Galanter et, oui, Thierry Hazard. Excellent antidote contre les matins gris ou la tentation de se prendre au sérieux.»

The Life-Changing Magic of Tidying Up