Une cour d'appel fédérale américaine a statué, lundi, qu'un témoignage de Bill Cosby portant notamment sur ses relations extraconjugales ne sera pas rescellé puisqu'il est déjà de notoriété publique.

Les avocats de l'acteur et humoriste espéraient qu'un jugement favorable leur permette d'empêcher l'utilisation des documents en cour. Leur client est poursuivi au criminel en Pennsylvanie, tandis que de nombreuses femmes tentent de le traîner devant la justice un peu partout au pays, l'accusant d'agression sexuelle ou de diffamation.

Bill Cosby avait produit ce témoignage en 2005 dans le cadre d'une poursuite déposée contre lui par Andrea Constand, une employée de l'Université Temple qui a affirmé avoir été droguée et agressée par l'acteur, chez lui. La poursuite a été réglée à l'amiable pour un montant non divulgué et le témoignage a été placé sous scellé.

Dans la déposition de près de 1000 pages, Bill Cosby a notamment admis qu'il s'était procuré de la méthaqualone - un sédatif - dans le but de l'administrer à des femmes qu'il voulait séduire.

Les documents avaient été rendus publics l'an dernier à la demande de l'Associated Press. Le juge Eduardo Robreno avait déterminé que le public avait le droit d'en connaître le contenu en raison du rôle de «moralisateur public» autoproclamé de l'acteur et parce qu'il avait nié des accusations voulant qu'il ait drogué et agressé des femmes.

Âgé de 79 ans, Bill Cosby a été libéré en échange d'une caution d'un million de dollars américains. Aucune date de procès n'a encore été fixée.