Après un passage au Centre Bell l'an dernier, le Bal en blanc revient au Palais des congrès le 27 mars prochain. L'entreprise Produkt, notamment copropriétaire du New City Gas, dans Griffintown, a acquis les droits de l'événement. L'objectif: reconnecter la fête de la musique techno à ses racines artistiques, notamment grâce à l'art urbain. Explications.

Les nouveaux proprios

«Nous sommes des rêveurs, nous sommes des créateurs, nous sommes des artistes, nous sommes Montréal, bref, nous sommes Bal en blanc.» - Brandon Marek

C'est ainsi que l'un des deux nouveaux copropriétaires de l'événement résume à La Presse son engagement. Originaire de Toronto, Brandon Marek, 31 ans, a déménagé à Montréal à l'âge de 19 ans pour étudier à l'Université McGill. C'est après ses études qu'il a rencontré Alex Kordzian (connu sous le surnom d'Alex K.), avec qui il est aujourd'hui associé au New City Gas, notamment. Âgé de 41 ans, Alex est le francophone du duo et le président de Produkt, entreprise qu'il a lancée en 2004.

Retour aux origines

Alex Kordzian et Brandon Marek l'affirment sans gêne: «Plusieurs choses sont arrivées au cours des dernières années qui ont déconnecté l'événement de ses origines. Cette année, nous voulons nous concentrer sur nos racines. [...] Le Bal en blanc, ce n'est pas seulement le plus grand événement musical à l'intérieur au Canada, c'est aussi l'un des plus anciens événements du genre sur la planète», assure Brandon. Pour mener à bien cette renaissance, les deux hommes ont choisi un thème qu'ils espèrent rassembleur: «hippie chic». «Nous sommes un festival majeur qui rassemble près de 15 000 personnes [sous un même toit]», rappelle Alex, ajoutant que l'esprit artistique et créatif est au centre de la fête cette année.

Artistes en résidence

Quatre artistes de rue montréalais de renom - Jason Wasserman, Whatisadam, Xray et Stikki Peaches - ont accepté l'invitation du Bal en blanc de venir exposer des oeuvres lors de l'événement. L'un d'eux, Stikki Peaches, est un peu «notre Banksy montréalais», résume Alex Kordzian. «Peu importe ce qu'il fait, on ne le voit jamais», précise-t-il. «Ces artistes sont [au sommet] de la culture pop urbaine», ajoute Brandon. En parallèle, les organisateurs veulent stimuler la créativité en mettant sur pied un concours artistique. «Nous avons élaboré une sorte de compétition. Nous fournirons aux artistes un budget et un jury évaluera les oeuvres afin de choisir un gagnant», explique Brandon Marek. Le producteur Daniel Jean, de Moment Factory, sera notamment présent pour évaluer les oeuvres.

«Le jour de l'An des clubbers»

Le Bal en blanc est un événement inclusif, rassemblant gais, hétéros, jeunes et «des vieux qui ont pris leur retraite des clubs», expliquent les nouveaux propriétaires de l'événement. «Nous voulons créer un esprit de communauté, un peu comme celui que l'on retrouve au Art Basel de Miami, au festival Coachella ou au Burning Man, dans le désert du Nevada», affirme Alex Kordzian. Près de 75 % des festivaliers sont originaires de Montréal, alors que l'autre quart provient de l'extérieur du Québec. «Les gens se préparent pour cet événement. Il y a d'abord le tanning, le gym, [il faut] looking good, c'est une expérience», ajoute-t-il. Cette année, plusieurs DJ de renommée internationale ont déjà confirmé leur présence: Deorro, Kshmr, Mark Knight, Shaun Frank, DJ Sneak... Et d'autres noms pourraient s'ajouter!

PHOTO TIRÉE DE PINTEREST

Une image qui résume l'esprit «hippie chic» recherché par les nouveaux propriétaires du Bal en blanc.