Les dépenses sont en voie de reprendre soudainement pour l'agence Bibliothèque et Archives Canada (BAC) après six ans de compressions et de réductions dans les acquisitions.

L'organisation, qui se charge de la préservation du patrimoine et de l'héritage artistique du pays, a indiqué, jeudi, qu'elle sera en mesure d'avancer une somme de 175 000$ pour acquérir dix oeuvres tirées de la collection Winkworth, dont des toiles peintes à l'aquarelle et un journal d'une tournée présentée au pays, mais aussi aux États-Unis et en Jamaïque.

Cette dépense est perçue de manière positive y compris par les critiques les plus sévères de BAC comme l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université (ACPPU).

Cette dernière soulève des critiques depuis belle lurette à propos des lacunes relevées dans les archives nationales qu'elle associe à un manque criant d'investissements.

Cependant, avec le développement intervenu jeudi, un optimisme modéré commence à poindre dans les rangs de l'ACPPU.

Son directeur général, David Robinson, soutient, toutefois, qu'«il y a encore beaucoup de chemin à faire pour corriger les dommages déjà causés».

Il plaide entre autres pour le retour d'archivistes spécialisés au sein du personnel de BAC.

La somme de 175 000$, qui sera nécessaire pour réaliser les achats annoncés jeudi, proviendra en large partie de Bibliothèque et Archives Canada.

L'organisation fournira, en effet, 80 000$. Le ministère du Patrimoine canadien offrira 75 000$ et les Amis de Bibliothèque et Archives Canada contribueront à hauteur de 20 000$.

Peter Winkworth était un expert de l'art. Au fil du temps, il était parvenu à amasser une gigantesque collection comportant quelque 5200 oeuvres et plusieurs d'entre elles ont déjà été acquises par BAC. M. Winkworth avait reçu l'Ordre du Canada en 1984 pour ses efforts visant à préserver l'héritage artistique du pays. Il s'est éteint en 2005.