La présidente du Conseil des arts de Montréal, Louise Roy, a annoncé, ce mercredi, la création du Forum Arts-Affaires de Montréal, un organisme qui aura pour but principal de favoriser un plus grand engagement des gens d'affaires et des entreprises dans le développement culturel de Montréal.

Prenant acte de «l'immense talent créateur» existant dans la métropole et qui s'exprime partout dans le monde, Mme Roy a profité d'un discours présenté devant le Conseil des relations internationales de Montréal pour exposer cette initiative prise par le Conseil des arts de Montréal.

Lancé sur le modèle de ce qui existe déjà à Toronto avec le Business for the Arts, aux États-Unis avec Americans for Arts et en Angleterre avec Arts & Business, cette idée de forum s'inscrit dans l'esprit de Montréal, métropole culturelle 2007-2017 qui vise à développer encore plus le milieu artistique montréalais.

«Il se veut un lieu de rassemblement des gens d'affaires déjà impliqués et engagés envers les arts et la culture, tous des acteurs crédibles qui pourront en entraîner d'autres, une façon visible et explicite de communiquer l'importance de s'investir en culture pour notre qualité de vie, pour l'économie, pour le positionnement de Montréal et pour la durabilité de nos institutions.»

Quelque 40 personnes ont déjà adhéré à ce Forum, notamment Sophie Brochu, présidente de Gaz Métropolitain, Jean-Pierre Desrosiers, de Fasken Martineau, Isabelle Hudon, présidente de Financière Sun Life, Normand Legault, président du conseil de Montréal International, et Alexandre Taillefer, associé de XPND Capital et président du CA du Musée d'art contemporain de Montréal.

«D'un côté, les subventions publiques vont continuer à diminuer et de l'autre côté, on fait face à une inflation des salaires et des coûts pour présenter des expositions, explique Alexandre Taillefer. Il faut donc qu'on puisse développer des revenus autonomes pour les organismes culturels, avec notamment le mécénat. Sinon, il y aura à long terme une diminution de l'offre culturelle. Il faut mobiliser les entreprises privées.»

Il ne s'agira pas seulement de favoriser le maillage entre organismes culturels et entreprises de moyenne ou de grande taille dans un but d'aide financière. Mme Roy a expliqué que les petites compagnies artistiques ont aussi souvent besoin d'aide pour leur gouvernance.

«Quand des gens viennent sur un conseil d'administration d'un organisme culturel, grâce à leur réseau, ils peuvent l'aider à organiser une campagne de financement et permettre des partenariats. Mais il faut aussi qu'il y ait une passion pour que ça clique et que ça finisse par du mécénat. Donc ça se fera par petits pas...»