La treizième Conférence internationale des arts de la scène (CINARS) aura lieu du 17 au 23 novembre à Montréal. Face la crise financière et aux désormais célèbres compressions fédérales en culture, le marché biennal soulignera plus que jamais l'importance d'exporter les spectacles québécois dans le monde.

«Je pense que le gouvernement n'a pas tout à fait compris, a déclaré la présidente d'honneur cette année, Liza Frulla. CINARS dit tangiblement ce qu'on fait avec les subventions à l'exportation. De cette façon, nos artistes se sont fait connaître partout dans le monde.»Pour célébrer ses 25 ans, CINARS réunira un millier de professionnels de 40 pays qui pourront voir une trentaine de spectacles ou d'extraits de spectacles d'ici et d'ailleurs. Le public peut assister aux représentations gratuitement en se procurant l'un des 4000 laissez-passer disponibles.

Le spectacle d'ouverture, le 18 novembre, sera celui que vient de présenter le Cirque Éloize au TNM: Nebbia.

«Sans CINARS, on ne pourrait pas se développer. On ne pourrait pas exister de la façon qu'on existe aujourd'hui», a déclaré le fondateur d'Éloize, Jeannot Painchaud.

La danseuse Marie Chouinard est du même avis. Elle a souligné que l'organisme avait changé «sa vie et sa place sur la planète».

Une cinquantaine de spectacles OFF CINARS seront également présentés. CINARS a reçu plus de 250 demandes des artistes et des troupes intéressées à prendre part à la manifestation.

«Le marché pourrait être plus grand et durer plus longtemps, avoue son PDG Alain Paré, mais c'est une question de financement.»

Il ajoute que les diffuseurs sont inquiets face à la crise et à leur propre financement. Néanmoins, le modèle québécois de marché des arts de la scène a fait des petits en Asie, en Europe et aux États-Unis depuis 25 ans.

«Parfois, il y a des négociations qui démarrent à Tokyo, se poursuivent à Montréal et se concluent à New York», note M. Paré.

Parmi les autres prestations offertes dans la programmation officielle, notons la présence des Québécois Anne-Julie Caron, Karen Young et Tim Brady, ainsi que les Chiliens d'Inti Illimani et le quatuor allemand Quattrocelli.