Dans une entrevue accordée au magazine britannique NME, Win Butler a laissé entendre qu'Arcade Fire pourrait réapparaître bientôt. Le groupe se serait remis au boulot pour concocter le successeur de Neon Bible. «Aucun d'entre nous n'a envie de prendre trois ans pour faire un disque», a déclaré le chanteur, qui est aussi la tête dirigeante du groupe.

Win Butler a assuré que le travail d'écriture était bien amorcé et que les choses se mettent en place. Il a par ailleurs évoqué la possibilité de remonter sur scène, ce qui pourrait précipiter l'enregistrement et la sortie du troisième album de son groupe. Arcade Fire n'a pas repris la route depuis la fin de la tournée Neon Bible, qui s'est achevée au Japon en février 2008.

 

Win Butler et sa bande ont toutefois participé à la campagne de Barack Obama. L'une de leurs dernières performances remonte au mois de janvier, alors que le groupe participait à un concert destiné à l'équipe du nouveau président américain. À cette occasion, Arcade Fire a proposé une version de Born In the U.S.A. de Springsteen. Une vidéo de cette performance peut être visionnée sur YouTube (mots clés: Arcade Fire Born in the USA).

Moderat: les deux font la paire

En matière de musique électronique, on ne peut pas dire que je sois un early adopter, c'est-à-dire un mélomane à l'affût de tout ce qui neuf, branché et bon. C'est un lecteur avisé (salut à Djosef) qui m'a aiguillé vers Moderat. Les connaisseurs diront que c'est un tandem réunissant Modeselektor et Apparat, deux DJ et producteurs de musique électronique berlinois. Ne connaissant ni l'un ni l'autre séparément, je ne peux dire qu'une chose: ils forment une sacrée paire.

Moderat, qui était de passage à Montréal le mois dernier dans le cadre de Mutek, a publié récemment un album éponyme particulièrement emballant. Sur le plan strictement esthétique, c'est un vrai régal: sons ciselés, textures soigneusement agencées, rythmes imparables et mélodies qui hantent. Ç'aurait pu être froid et cérébral - et ce l'est par moments -, mais c'est surtout étrangement envoûtant.

Il n'y a rien qui dépasse chez Moderat. Tout semble même savamment calculé et réfléchi, de ces ambiances bleu-gris, futuristes et urbaines, à la moindre décharge rythmique susceptible de rapprocher nos pieds du plancher de danse. Slow Match, issu d'une collaboration avec le chanteur Paul St-Hilaire (que certains ont connu sous le nom Tikiman), figure parmi les meilleurs moments du disque avec Seamonkey (ma favorite), morceau tendu construit en crescendo, évoquant autant la branche trance de la techno que, bizarrement, l'Electronic Body Music de mon adolescence.

Voyage autour du monde, la suite

Un peu plus d'un mois après mon appel à tous, j'en suis à mettre la dernière main à ma méga-compilation de 80 chansons qui doit accompagner un ami, appelons-le Baby Doc (sans arrière-pensée duvaliériste), dans son tour du monde. Impossible d'en faire la liste ici, bien sûr, mais après avoir passé des semaines à fouiller les répertoires japonais, indonésien, turc, hongrois, allemand et espagnol, je suis vraiment tombé amoureux de la musique turque. Dans sa forme la plus traditionnelle (le Istanbul Oriental Ensemble, par exemple), comme dans ses déclinaisons les plus éclatées (Mustafa Ozkent, qui donne dans le funk psychédélique). Mon coup de coeur: Kasap Havasi du Esin Engin Orchestra, morceau ludique évoquant une fête foraine à laquelle on aurait convié des derviches tourneurs. Tout ce que je souhaite, c'est qu'elle arrache un sourire à Baby Doc lorsqu'il commencera à sentir le poids du décalage horaire.