Le président sud-africain Kgalema Motlanthe a ouvert mercredi une période de deuil national à la mémoire de la chanteuse et militante historique antiapartheid Miriam Makeba, a annoncé le bureau de la présidence.

Tous les drapeaux du pays seront en berne dès jeudi et ce jusqu'à ses funérailles et sa crémation, dont la date n'a pas encore été fixée.

«Son esprit continuera de vivre dans le coeur de chacun et le monde la célébrera et l'honorera pour sa contribution significative à faire de l'Afrique du Sud et du monde un endroit meilleur pour tous», a indiqué le président dans le communiqué.

Un livre de condoléances sera mis à la disposition du public à Pretoria, la capitale, et au Cap.

Miriam Makeba est décédée dans la nuit du 9 au 10 novembre d'une crise cardiaque après un concert près de Naples, à l'âge de 76 ans. Sa dépouille est arrivée mercredi matin à Johannesburg.

Voix légendaire du continent africain et symbole de la lutte contre l'apartheid, la chanteuse est décédée d'une crise cardiaque après un concert pour l'écrivain italien menacé de mort par la mafia Roberto Saviano.

Bannie par le régime d'apartheid en raison de son apparition dans un film dénonçant la ségrégation blanche, elle a vécu 31 ans en exil, notamment aux Etats-Unis et en Guinée. Surnommée «Mama Africa», Miriam Makeba était rentrée dans son pays au début des années 1990 après la libération de Nelson Mandela.