Après Mika le mois dernier, Patrick Bruel sera le deuxième chanteur venu d'ailleurs à se produire dans le cadre de la série Pop OSM à la Maison symphonique les 18 et 19 mai 2016.

La proposition lui avait été faite par l'OSM il y a un certain temps déjà et les deux parties ont convenu d'aller de l'avant quand Bruel a chanté à l'Olympia montréalais en novembre dernier. Toutefois, l'entente n'était toujours pas bouclée au début de cette semaine.

«Moi, j'aime que les choses soient annoncées officiellement quand elles sont sûres d'être faites et quand tout le monde est d'accord sur tous les points, mais il y avait des points qui n'étaient peut-être pas complètement réglés. Tout est réglé», a déclaré Bruel après la conférence de presse au Foyer Allegro de la Maison symphonique, hier midi.

Il faut dire que contrairement à la majorité des artistes de cette série OSM Pop qui confient au chef Simon Leclerc le soin d'orchestrer leurs chansons, Bruel a déjà des partitions dans ses bagages, lui qui n'en est pas à son premier concert symphonique. Le 10 janvier dernier, il chantait d'ailleurs avec un orchestre symphonique au Palais Garnier de Paris. Ce concert sera diffusé dans les salles de cinéma de France le 2 avril prochain.

«On a des partitions déjà écrites et il y a d'autres partitions que le chef proposera, puis on travaillera tous ensemble pour qu'au premier coup de baguette, on ait le meilleur à livrer», confie Bruel.

L'OSM ne verse pas des cachets énormes aux vedettes de sa série Pop, explique Madeleine Careau, chef de la direction de l'orchestre. Ceux qui relèvent le défi y trouvent une autre forme de satisfaction.

«Il y a des choses qu'on fait plus pour le plaisir, pour l'expérience, pour marquer quelque chose dans son parcours, acquiesce Patrick Bruel. C'est une jolie étape que de chanter avec l'Orchestre symphonique de Montréal. Ça fait plusieurs fois que je le fais avec un orchestre symphonique, mais avec la touche et la personnalité des gens qui travaillent ici, on peut faire quelque chose de magnifique.»

Bruel estime que tout son répertoire peut se prêter à un traitement symphonique: «Mes chansons sont complètement transformées, ce ne sont pas que des adaptations. C'est ça qui m'a amusé. Je trouvais Alors regarde trop classique au départ, alors maintenant, ça démarre par un quatuor à cordes, et ensuite ça rentre dans une ambiance plus Moussorgski. Moi, je viens du classique, alors forcément je retombe dans mes plaisirs.»

Après le succès de l'opération Mika et Patrick Bruel, Madeleine Careau entend inviter chaque année un artiste étranger dans sa série Pop.

«On a plusieurs noms en tête. C'est devenu une série pour laquelle les agents nous appellent pour nous dire que leur artiste veut chanter avec l'OSM. Pour Mika, la proposition est venue d'eux. [...] Peut-être que Patrick Bruel va donner le goût à d'autres chanteurs français de venir faire une petite incursion au Québec d'une manière différente. On peut aussi organiser des rencontres entre un artiste québécois qui souhaite être associé à un artiste français, américain ou autre. On aimerait ouvrir la série et que ça devienne un classique.»

Les deux autres concerts OSM Pop de la prochaine saison seront consacrés à Kevin Parent et un artiste invité, les 22 et 23 septembre, et à une soirée soul mettant en vedette Élizabeth Blouin-Brathwaite, Gardy Fury, Kim Richardson, Dorian Sherwood et nul autre que Normand Brathwaite, les 3 et 4 novembre.

Brathwaite le rassembleur trouve «très étonnante et super cool» l'idée de cette soirée soul avec quelques-uns des ambassadeurs montréalais du genre.

Fred Pellerin remet ça

Fred Pellerin fera équipe une troisième fois avec l'OSM et son chef Kent Nagano le temps d'un nouveau conte de Noël, les 9, 11 et 12 décembre. Pour le maestro, l'homme de Saint-Élie-de-Caxton est plus qu'un conteur.

«Sa façon de faire est d'une qualité tellement supérieure que ça devient une forme d'art, dit-il. Dès le début, j'ai parlé d'une trilogie avec Fred et j'ai voulu avoir un coffret de trois vidéos.»

Il n'est évidemment pas exclu que Pellerin, Nagano et l'OSM ajoutent un jour un quatrième chapitre à leur «confrontation créative», ajoute le chef.