Le ténor allemand Peter Seiffert et la soprano suédoise Nina Stemme ont remporté jeudi soir un triomphe à l'Opéra de Vienne (Staatsoper) au cours de la «première» de Tristan et Isolde joué dans le cadre de «L'Année Wagner» pour le 200e anniversaire de la naissance du compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883).

Après la chute finale du rideau, les spectateurs - battant leurs mains en cadence et trépignant des pieds - ont ovationné les deux artistes pendant 25 minutes...

Pour sa première apparition au Staatsoper dans le rôle-titre, Nina Stemme en particulier a emporté tous les suffrages, alors que la mise en scène archéo-élégante du Britannique David McVicar a reçu un accueil des plus mitigés, de nombreuses huées se mélangeant aux applaudissements.

Peter Seiffert et Nina Stemme ont ainsi  confirmé qu'ils comptaient parmi les stars aujourd'hui incourtournables du chant wagnérien.

Du côté de la fosse d'orchestre, les musiciens de l'Orchestre philharmonique de Vienne, sous la baguette du directeur musical du Staatsoper, l'Autrichien Franz Welser-Möst, ont donné du monument de la musique wagnérienne une interprétation enthousiaste et vibrante. Toutefois, lors de son salut au public, Franz Welser-Möst a dû essuyer, au milieu d'ovations frénétiques, aussi quelques huées.