Federico Andreoni clôturait dimanche la série 2012 des récitals d'été à l'orgue Casavant de la Basilique Notre-Dame.

Natif d'Italie, M. Andreoni est titulaire à la St. John the Evangelist Church (le toit rouge, derrière la Place des Arts) et poursuit en même temps ses études à Toronto avec Don McLean.

Deux compositeurs étaient au programme cet été : Widor et son disciple Vierne (pour le 75e anniversaire de leur mort) et l'invité avait porté son choix sur la sixième Symphonie de chacun.

Concernant Vierne : après avoir omis du programme l'avant-dernier des cinq mouvements, il le rétablit finalement, jouant ainsi intégralement cette ultime symphonie que le compositeur dédia, rappelons-le, à l'organiste canadien Lynnwood Farnam. Né à Sutton en 1885, réputé à New York et en Europe, Farnam mourut en 1930, l'année où Vierne composa son oeuvre.

La sixième Symphonie de Widor contient également cinq mouvements et M. Andreoni en retint trois.

Touchant le Casavant de Notre-Dame pour la première fois, il donna une très honnête lecture de ce programme d'une heure exactement. Sur le plan technique, il se montra généralement irréprochable. Ainsi, dans le Vierne, il maintint l'imperturbable 6/16 du Scherzo inchangé jusqu'à la fin, sans jamais faiblir.

Par ailleurs, il retrouva les nuances et les contrastes souhaités par les auteurs en respectant tous les changements de claviers qu'ils indiquent; de même, il reconstitua d'une façon appréciable l'image sonore recherchée par l'un et l'autre en adaptant les jeux de Notre-Dame à ceux qu'ils demandent.

Ce travail d'adaptation fut généralement acceptable mais plutôt sage et peu imaginatif. Une exception toutefois : la registration extrêmement brillante pour le Finale du Widor.

FEDERICO ANDREONI, organiste. Dimanche soir, Basilique Notre-Dame (orgue à traction électropneumatique Casavant (1890-1991); 92 jeux, quatre claviers manuels et pédale).