Renouveler le public de l'Orchestre symphonique de Montréal en attirant de jeunes mélomanes et de jeunes philanthropes prêts à appuyer les musiciens.

C'est la mission que s'est donnée le Club des jeunes ambassadeurs de l'OSM, qui organise ce jeudi un événement-bénéfice unissant art contemporain et musique du XXe siècle.

Ayant constaté que la génération des 25-35 ans fréquentait peu les concerts de l'OSM, les jeunes ambassadeurs ont choisi d'aller chercher des jeunes de différents milieux professionnels et de communautés culturelles, afin qu'ils puissent s'approprier l'orchestre montréalais.

«Le but du Club des jeunes ambassadeurs, c'est de créer une nouvelle génération de jeunes intéressés par la musique classique et par l'Orchestre symphonique de Montréal, et aussi de créer une nouvelle génération de donateurs individuels», explique le coprésident de la soirée-bénéfice, Winston Chan.

M. Chan, un chiropraticien de 31 ans, explique qu'en deux mois, 40 jeunes ambassadeurs ont été trouvés, et ils sont chacun allés dans leur réseau pour parler de l'événement.

«La plupart des gens qui vont venir en sont à leur premier concert, affirme-t-il. Ils ne connaissent vraiment pas ça.»

«La réalité, c'est que les gens ne vont pas au concert tout seul. C'est quelqu'un qui les y emmène. C'est pour ça qu'on a créé ce Club des jeunes ambassadeurs. Ça crée un engouement et ça donne une bonne raison pour y aller. Et après, les gens peuvent continuer d'aller aux différents événements de l'OSM. Ça permet de briser la glace.»

La soirée-bénéfice, qui se tiendra à L'Arsenal, dans le quartier Griffintown, proposera l'exposition «Travers - l'art de collectionner», suivie d'une discussion sur l'implication du milieu des affaires dans les arts, et d'un concert dirigé par Peter Eötvös.

«On est associés à (l'OSM) et l'argent qu'on ramasse va à la mission éducative de l'OSM. L'OSM rencontre beaucoup de jeunes écoliers de niveau primaire, ils offrent des matinées jeunesse pour les enfants des écoles défavorisées. Ça leur permet d'avoir un premier contact avec la musique classique», raconte M. Chan, qui a lui-même développé son amour de la musique classique alors qu'il était encore à l'école primaire.

Aujourd'hui, il juge que c'est son tour de contribuer à aller chercher une relève.

«Assurer une relève, c'est important, et aussi aller chercher un nouveau public. On le voit déjà avec maestro Nagano: il va souvent dans différents publics cibles pour élargir le public et assurer une certaine pérennité à long terme pour l'institution», souligne-t-il.

Plus de 350 jeunes participeront à l'événement-bénéfice de jeudi, qui affiche complet.