Le baryton Marc Boucher et le pianiste Olivier Godin, son partenaire habituel, donnaient samedi soir au Conservatoire le récital qu'ils avaient dû reporter d'une semaine en raison d'un malaise du chanteur.

Préparatoire à un enregistrement, le programme de mélodies françaises avait la mer comme thème général et comprenait le Poème de l'amour et de la mer de Chausson, constitué de deux mélodies et d'un interlude instrumental, le cycle L'Horizon chimérique de Fauré, formé de quatre mélodies, et une rareté, les Trois poèmes maritimes du très obscur Georges Hüe.

Avec une brève pause entre les oeuvres, mais sans entracte, le tout faisait une heure exactement. Nos deux spécialistes de la mélodie française y firent admirer leur totale maîtrise de cet art raffiné où voix, texte et piano ne font qu'un. Le chanteur était en voix (on a à peine senti un léger enrouement vers la fin), sa diction était irréprochable et le pianiste phrasait comme la voix et dans la plus pure tradition.

Seul problème, et les deux interprètes n'y sont pour rien: la réverbération devient insupportable dans tout ce qui est chanté fortissimo lorsque la petite salle de 225 places est à peine remplie, ce qui était hélas! le cas samedi soir.

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MARC BOUCHER, baryton. Au piano: Olivier Godin. Samedi soir, Conservatoire de musique et d'art dramatique.