De retour aux concerts JMC du mercredi, 18 h, le Quatuor à cordes Cecilia centrait son programme sur le bicentenaire Mendelssohn.

Le jeune ensemble féminin, en résidence à McGill, joua d'abord le dernier des sept quatuors du compositeur. Le feuillet remis à la porte indiquait «numéro 7», ce qui n'est pas incorrect, mais la mention «numéro 6», qu'on trouve dans la partition et dans la plupart des ouvrages de référence, est plus précise car le tout premier quatuor, oeuvre de jeunesse, fut publié sans numéro.

 

Chose plus grave, ledit feuillet n'indiquait pas les noms des mouvements des oeuvres au programme. Le public a parfaitement droit à ces détails d'information.

Mendelssohn composa son ultime quatuor à cordes l'année de sa mort, affecté par le récent décès de sa soeur Fanny et pressentant sa propre fin. Il s'agit d'une oeuvre sombre, qui s'ouvre sur une longue succession de trémolos auxquels des ensembles expérimentés savent donner un sens. Encore jeune, le Cecilia s'y maintient au premier degré. Il n'en offrit pas moins une exécution techniquement très en place et musicalement solide.

Tout aussi bien rendue, l'oeuvre suivante nous ramenait plus de 20 ans en arrière. Le très doué Mendelssohn composa à 15 ans ce Sextuor op. 110, qui est une sorte de petit concerto pour piano et cordes (dont une contrebasse) très enjoué et très brillant, en quatre mouvements. Le piano n'y a à peu près pas une minute de répit et l'endurance de la jeune Justine Pelletier avait de quoi impressionner.

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QUATUOR À CORDES CECILIA Min-Jeong Koh et Sarah Nematallah (violons), Caitlin Boyle (alto) et Rebecca Wenham (violoncelle) -, Jean-Philippe Tremblay, altiste, Raphaël McNabney, contrebassiste, et Justine Pelletier, pianiste. Mercredi après-midi, Maison des JMC. Programme consacré à Felix Mendelssohn (1809-1847): Quatuor à cordes no 6, en fa mineur, op. 80 (1847); Sextuor pour piano et cordes en ré majeur, op. 110 (1824)