Après un bref départ centré sur le pop, le 14e Festival de musique de chambre de Montréal s'est ouvert jeudi soir à l'historique St. James United Church par un «Hommage au Conservatoire», les artistes au programme étant associés à l'institution à titre d'élèves, anciens ou actuels, ou de professeurs.

Du programme à la fois varié et substantiel, on retiendra d'abord le Quintette pour piano et cordes op. 44 de Schumann, joué en fin de concert, et avec toutes les reprises, par André Laplante -dans la foulée de son récent et mémorable récital au LMMC- et le Quatuor féminin Claudel-Canimex. Une passionnante rencontre que je résumerai en quelques mots: les cinq musiciens nous ont rappelé qu'il s'agit là de l'une des plus magistrales créations du répertoire tout entier de musique de chambre.

 

Le quatuor ouvrait le programme avec les transcriptions, du Montréalais Francis Malka, de huit préludes et fugues du Clavier bien tempéré de Bach, assorties de projections des partitions sur deux écrans. Habiles transcriptions, du genre romantique, et jouées comme telles.

Contraste total avec l'accrocheuse Carmen Fantasy de Franz Waxman, jouée de mémoire et avec une solide technique de violon par Marie-Ève Poupart, que secondait Olivier Godin au piano.

Les Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, qui suivaient, comptent parmi ce que Ravel a écrit de plus ennuyeux. Le petit ensemble instrumental sonnait bien, mais la jeune mezzo Pascale Beaudin mettait l'accent sur les notes plutôt que sur les mots et la lecture des poèmes offerte par Joseph Rouleau n'apporta rien à l'expérience.

Rien à dire sur l'oeuvrette de Kelly-Marie Murphy qui complétait le menu.

Quelque 100 personnes étaient présentes, dont le lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne, le directeur du Conservatoire, Raffi Armenian, et une représentante du maire de Montréal.

14e Festival de musique de chambre de Montréal. jeudi soir, St. James United Church.