Le compositeur torontois Charles Wilson a redonné vie à Kamouraska, le roman d'Anne Hébert publié en 1970, en signant le week-end dernier au Jane Mallett Theatre de Toronto une version opéra de ce classique de la littérature québécoise campé dans le Québec rural du XIXe siècle.

Le roman d'Anne Hébert inspiré de l'assassinat du seigneur de Kamouraska, Achille Taché, avait d'abord été adapté au grand écran en 1973 par Claude Jutra, avec l'actrice Geneviève Bujold (qui a d'ailleurs lu un extrait du livre lors de la remise des Jutra dimanche soir, dans le cadre d'un hommage aux auteurs d'oeuvres adaptées pour le cinéma).

Quelques années après la publication du livre, Charles Wilson s'est mis à écrire les dialogues de ce qui est devenu un long mélodrame. Mais l'opéra n'a pas trouvé preneur à l'époque. Et après une lecture publique devant à peine une quinzaine de personnes, l'opéra de Wilson, créé en 1976, se retrouva dans un tiroir.

Plus de 33 ans plus tard, le directeur artistique de la compagnie Opera in Concert, Guillermo Silva Marin, a demandé à Wilson de réviser sa pièce et de la condenser pour la présenter au Jane Mallett Theatre. C'est le fruit de ce travail qui a été présenté le week-end dernier à Toronto dans un format de musique de chambre.

La nouvelle pièce comprenait un orchestre de 14 musiciens et mettait en vedette, entre autres chanteurs, Miriam Khalil, le ténor James McLennan et le baryton Alexander Dobson.

Dans sa critique d'hier, The Globe and Mail déplore le fait que les dialogues (en anglais) soient incompréhensibles et l'absence de surtitres, mais salue la performance de la plupart des chanteurs.