Plácido Domingo, l'un des invités de prestige du 400e, est à Québec. Le ténor à qui l'on doit quelques-unes des plus grandes pages de l'histoire de l'opéra est arrivé Palais Montcalm en fin d'avant-midi vendredi. Le plus simplement du monde, avec un sourire dans le regard, il a commencé par souhaiter «joyeux anniversaire» à la Vieille Capitale.

C'est presque exclusivement en français que s'est tenue la rencontre avec les médias organisée au Palais Montcalm, vendredi, peu avant le début des épreuves éliminatoires du concours de chant Operalia. Au cours des prochains jours, cette compétition de calibre international mettra aux prises une quarantaine de jeunes interprètes sélectionnés parmi quelque 800 candidats. Certains sont venus d'aussi loin que de l'Afrique du Sud et de la Corée pour y participer.

 

Aussi facile d'accès que disponible, Plácido Domingo a répondu à plusieurs questions en plus d'accorder quelques entrevues individuelles. On a ainsi appris qu'Operalia occupe une place importante dans le coeur du ténor. «C'est devenu depuis quelques années la chose la plus importante pour moi, a-t-il insisté. Ça me donne beaucoup de satisfaction de voir que la chaîne se poursuit. Chaque année, il y a des chanteurs dont la carrière commence à fleurir dans tous les théâtres. Naturellement, je continue à chanter et à diriger du mieux que je peux. Mais voir la jeunesse qui continue à s'accoutumer à ce monde incroyable qu'est l'opéra est pour moi le plus grand des plaisirs.»

Un concours prestigieux

Pour Plácido Domingo, c'est l'avenir de l'opéra qui, en quelque sorte, se joue à Québec cette semaine. «Quand vous regardez les affiches dans tous les théâtres du monde, il y a peut-être 70 ou 80% de chanteurs d'Operalia, vainqueurs ou participants, qui sont là», fait-il remarquer.

Paris, Madrid, Tokyo, Mexico, Hambourg, Washington et Los Angeles font partie des villes qui ont accueilli Operalia depuis sa création en 1993.

«Chaque année, on bouge, et cela convient parfaitement aux membres du jury puisqu'ils en profitent pour visiter de nouvelles villes, a expliqué son fondateur. D'un autre côté, c'est beaucoup plus difficile pour l'organisation. Et je dois dire que cette année est spéciale. Tout le monde m'a dit que l'organisation est formidable. Je crois que nous avons fait un très bon choix.» Les gens de l'Opéra de Québec, et plus particulièrement son directeur général, Grégoire Legendre, grand responsable de la venue d'Operalia, ont dû apprécier le compliment.

Au cours de son séjour à Québec, Plácido Domingo présidera le jury et offrira ses conseils aux concurrents en plus de diriger l'Orchestre symphonique de Québec à la finale organisée au Grand Théâtre, mercredi prochain. À ceux qui exprimaient leur regret de ne pouvoir l'entendre chanter, le ténor n'a pas fermé la porte à un éventuel retour à Québec. Il est donc pas interdit de rêver.