The Strumbellas a lancé vendredi son troisième album, Hope. Il s'est hissé dans le top trois des ventes iTunes derrière Prince. Avec un contrat avec Glassnote - l'étiquette de Mumford and Sons et Half Moon Run - et deux premiers extraits à succès, le groupe de Toronto a le vent dans les voiles. Au fait, vous avez sans doute entendu Spirits à la radio.

Le premier extrait de Hope tourne allègrement sur les ondes FM. The Strumbellas l'a même interprété sur le plateau de Jimmy Kimmel.

Le programmateur du Festival d'été de Québec nous disait récemment que le groupe a attiré positivement l'attention dans la jungle du festival South by SouthWest. « Nous avons fait 11 shows en quatre jours. C'était épique », confirme le multi-instrumentiste David Ritter.

Cet été, The Strumbellas se produira au FEQ et à Osheaga. « Nous voulons jouer plus au Québec », dit David Ritter, attrapé il y a deux semaines lors d'un rare moment où le groupe était à Toronto. « Je reviens d'une répétition. Nous avons enregistré l'album l'an dernier, donc il faut se réapproprier les chansons. »

À l'instar de Of Monsters and Men et Mumford and Sons, The Strumbellas a poli son folk-rock-country avec des instrumentations élecroniques. « Je joue maintenant du clavier. J'ai des nouveaux jouets à mon bureau, blague David Ritter. Par nature, les artistes sont incapables de rester en place et de se répéter. Nous avons écouté beaucoup de musique électronique dans notre camion de tournée, même Katy Perry et Miley Cyrus, et cela s'est immiscé dans notre écriture. Nous aimons aussi d'autres groupes de Glassnote Records, dont Chvrches et Phoenix. »

The Strumbellas a pu compter sur l'expérience et le flair pop de Dave Schiffman, qui a travaillé avec des groupes de renom dont Haim, Rage Against The Machine, Red Hot Chili Peppers et Weezer. Son art ? Les refrains qui hameçonnent les oreilles.

The Strumbellas a particulièrement apprécié le travail du réalisateur sur l'album homonyme du groupe punk de Toronto PUP, qui se produira à Montréal le 19 mai une semaine avant la sortie d'un nouvel album aussi réalisé par Schiffman.

« Au fait, David Shiffman est aussi un excellent ingénieur de son qui a travaillé avec Rick Rubin. Nous lorgnions son expertise technique et son talent de réalisateur et cela a très bien été», raconte David Ritter.

Pour la scène, The Strumbellas a de nouvelles cordes à son arc. Les sonorités folk-country des albums précédents reposaient beaucoup sur la « vitesse », alors que les arrangements électroniques permettent plus « d'espace ». «Nous avons maintenant une autre façon de connecter avec la foule, tout en restant nous-mêmes.»

L'album Hope part dans plusieurs directions. Il y a un peu de « soul à la Otis Reading » sur la pièce The Hired Band. Des claviers dansants sur Young & Wild. Et des hymnes pop en devenir qui se chantent en choeur. De quoi plaire aux publics de The Lumineers et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros.

Six membres

The Strumbellas est composé de Simon Ward, David Ritter, Jon Hembrey, Isabel Ritchie, Darryl James et Jeremy Drury. Les six membres du groupe participent tous activement à la création des chansons.

David Ritter se sent devant l'inconnu avec le grand succès des premiers extraits. « Nous venons d'apprendre que Spirits connaît beaucoup de succès à la radio italienne. Tout peut arriver.»

The Strumbellas fait partie de l'explosion de la scène musicale de Toronto. Pas juste dans le rap et le R&B avec les Drake, The Weeknd et Jazz Cartier, mais aussi avec une vague de formations plus indie-rock, dont Dilly Dally, PUP et Greys.