Julie Blanche a toujours fait de la musique. Mais parfois, la vie prend une foule de détours avant d'aboutir à un premier album. C'est enfin chose faite pour la chanteuse, qui a terminé en deuxième place aux Francouvertes l'an dernier.

Elle a fait un peu de tout. Enfant, du violon alto à l'école FACE, plus tard du chant jazz à Concordia, puis elle a fait partie d'une troupe de tambours appelée Kumpa'nia, de la photo ainsi que du maquillage pour les chanteurs à l'Opéra de Montréal. Elle a chanté le midi dans un café, fait partie d'un groupe électro-pop acoustique, Oen Sujet, pendant trois ans, et accompagné sur scène l'auteur-compositeur-interprète Antoine Corriveau, qui est aussi son amoureux.

Mystérieuse, elle n'aime pas dévoiler son âge. «Mais je n'ai pas l'âge que l'on pense que j'ai», dit celle qui a l'air d'une étudiante. On apprendra plus tard au cours de l'entretien qu'elle est la mère d'une fille de 21 ans... et le sujet est clos.

«J'ai toujours chanté, mais je n'avais pas de chansons à moi pour en faire un disque, dit-elle. Ce qui est nouveau, c'est que je chante maintenant sur de plus grandes scènes, comme aux finales des Francouvertes. C'est Antoine qui a écrit toutes mes chansons, sauf la dernière du disque, La vie facile, qui est de Stéphane Lafleur.»

Exutoire

Bien que son chum soit l'auteur des chansons, c'est beaucoup d'elle-même qu'on y trouve, car il la connaît bien et ils ont énormément discuté de tout ce qu'elle souhaitait exprimer.

«Côté textes, c'est un album assez dense, dit-elle. Ça relate des tensions de mon passé, de mon enfance et des histoires qui ne sont pas si faciles, comme la perte de quelqu'un d'important. Mais ça parle aussi de ce que j'ai fait de ces expériences et du beau qui en est ressorti.»

«C'est un album exutoire. Je me suis confiée à lui [Antoine Corriveau] et je suis très contente du résultat.»

Pour La vie facile, composée par Stéphane Lafleur, ils ont parlé d'espoir. «Je lui ai dit que je voulais vivre jusqu'à 100 ans et que quand je serais centenaire, je voulais regarder ma vie et être fière de m'en être sortie et d'être en paix avec moi-même et avec mon passé. C'est ça qui l'a inspiré, et sa chanson conclut bien l'album avec une note de lumière.»

Elle décrit la musique de l'album comme de la pop inventive. «C'est pop et ce n'est pas révolutionnaire, mais il y a quand même une recherche de son et de texture dans les claviers. Il y a du cor français, des pédales d'effets. Je cherche encore comment décrire ce que je fais, mais je n'ai pas le recul suffisant pour le faire. Je pense que le terme de pop inventive est une bonne description.»

Éventuellement, elle souhaite écrire et composer ses chansons elle-même.

«J'ai commencé à le faire, mais, tant que ce ne sera pas à la hauteur de mes attentes, je ne les sortirai pas. Et si ce n'est pas à mon goût, j'irai chercher d'autres auteurs», dit-elle.

Après l'album viendront les spectacles. Julie Blanche chantera en avril avec Alex Nevsky et Philippe Brach à l'église de Mont-Tremblant, ainsi qu'avec le groupe Forêt à la maison de la culture Maisonneuve. Elle chantera aussi au Petit Impérial, à Québec, et participera aux Francofolies de Spa, en Belgique, cet été.



Le lancement de son album aura lieu aujourd'hui (mardi), à 17h, au Théâtre Sainte-Catherine. L'entrée est gratuite.



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JULIE BLANCHE

JULIE BLANCHE

COYOTE RECORDS